PARIS (Reuters) - PSA a choisi Paris et le musée du Louvre pour dévoiler jeudi en avant-première mondiale sa nouvelle Citroën DS bien que la voiture soit destinée au marché chinois.

Le groupe automobile et Changan, l'un de ses deux partenaires chinois avec Dongfeng, ont invité à deux pas de la pyramide dessinée par l'architecte d'origine chinoise Leoh Ming Pei une délégation de 150 journalistes, investisseurs ou concessionnaires venus spécialement de Chine pour leur présenter en grande pompe la dernière née de la ligne haut de gamme de Citroën.

"Les Chinois sont très attachés à l'histoire et aux symboles", a expliqué Yves Bonnefont, directeur général adjoint de la marque en marge de la présentation.

La ligne DS jouant l'image du luxe à la française, Citroën a également organisé pour la délégation une visite d'ateliers de confection de griffes haut de gamme. Après un dîner en présence de la comédienne Sophie Marceau, ambassadrice de la marque en Chine, les invités seront accompagnés vendredi dans les grands magasins du centre de Paris.

La quatrième voiture de la ligne DS, baptisée DS 5LS pour "luxury sedan", est une berline aux finitions luxueuses mais au style bien plus classique que la DS des années 1950 malgré une volonté de filiation omniprésente dans les images projetées durant le show.

Produite à Shenzhen, en Chine, à partir du premier trimestre 2014, elle sera également lancée en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient mais ne devrait jamais débarquer en Europe.

En lançant ce modèle compact - la DS 5LS est un peu plus courte qu'une C5 - PSA espère profiter de la quasi-absence sur ce segment de marché des constructeurs allemands qui occupent le segment supérieur des grandes berlines.

Dans le cadre de la stratégie de différenciation entre les lignes Citroën et DS, la DS 5LS est aussi la première à abandonner sur sa calandre les célèbres chevrons de la marque. La famille s'agrandira encore au second semestre avec un modèle typé SUV, et destiné là aussi en priorité au marché chinois.

Gilles Guillaume, édité par Matthias Blamont