Kenyan court holds final hearing before ruling on election
Six Supreme Court judges, led by Chief Justice Willy Mutunga, seated third left, listen to a petition from Kenya's Prime Minister Raila Odinga filed against president-elect Uhuru Kenyatta at the Supreme Courts in Nairobi, Kenya, Monday, March 25, 2013. The court ordered the election commission to recount votes in 22 of the country's 291 constituencies to see if any of the tallies exceed the number of registered voters, after Uhuru Kenyatta was named the winner of the March 4 Presidential election with 50.07 per cent of the vote.(AP Photo/Sayyid Azim)
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NAIROBI (Reuters) - La Cour suprême du Kenya a tenu vendredi son ultime session consacrée à la plainte déposée par Raila Odinga contre la victoire d'Uhura Kenyatta à l'élection présidentielle du 4 mars.
Son verdict sera connu samedi.
Les juges suprêmes peuvent valider la victoire de Kenyatta, inculpé par la Cour pénale internationale de La Haye pour les violences qui avaient suivi la précédente élection présidentielle, en décembre 2007, ou au contraire ordonner la tenue d'un nouveau scrutin.
"Gardez vos téléphones allumés, nous ne savons pas à quel moment nous vous convoquerons demain (samedi)", a dit aux avocats le président de la Cour suprême, Willy Mutunga, à l'issue de cette dernière audience.
Raila Odinga a saisi la justice après la proclamation des résultats, affirmant notamment que dans certains bureaux de vote on avait compté plus de bulletins que d'électeurs inscrits.
Uhura Kenyatta a largement devancé Raila Odinga, mais l'opposition doute qu'il ait pu obtenir à la régulière plus de 50% des voix dès le premier tour, contrairement à ce qu'a dit la Commission électorale (proclamé vainqueur avec 50,07% des voix, Kenyatta n'a obtenu la majorité absolue qu'à 8.100 voix près).
Les deux candidats ont indiqué qu'ils respecteraient la décision de la Cour suprême.
La question peut se poser en revanche pour leurs partisans, dans un pays toujours fragilisé par les violences post-électorales de 2007 qui ont fait 1.200 morts et des dizaines de milliers de déplacés.
"Alors que le pays attend le jugement de la Cour suprême, qui est prévue en ce week-end de Pâques, j'appelle chacun d'entre nous à accepter ce verdict et à préserver la paix", a dit le président sortant, Mwai Kibaki.
"Les Kényans doivent reprendre aussi vite que possible leurs activités économiques normales pour restaurer la normalité des choses dans notre pays", a ajouté le chef de l'Etat, qui ne pouvait briguer un nouveau mandat.
Edmund Blair, Henri-Pierre André pour le service français, édité par Gilles Trequesser