Côte d’Ivoire: La Cdvr de Banny, Une charrue avant les bœufs

Contribution-17/10/2012

La dernière sortie, encore elle, de la Commission Dialogue, Vérité, Réconciliation présidée par Banny Konan, nous réconforte dans le processus de paix, à lui refuser dorénavant tout crédit quant à sa volonté de partialité dans la crise ivoirienne.

En effet, le 11 octobre 2012, une conférence conjointe avec le gouvernement et la présidence de la république, a eu lieu au siège de ladite Commission pour annoncer immédiatement, le 20 octobre, le lancement de la « Caravane nationale de sensibilisation à la paix et à la réconciliation».

Cette sortie démontre l’amateurisme ou le cynisme de la Cdvr, sa collusion avec le pouvoir Ouattara. Cela, de toutes façons, ne pouvait pas être autrement car, dans le pouvoir, commis par lui, découlant de lui, donc travaillant étroitement avec et pour lui. Comment peut-on sensibiliser quand on ne se l’est pas appliqué à soi-même, quand on ne s’en est pas convaincu ?

J’avais jugé hors sujet, le plan en 7 points de la Cdvr de Banny pour lui permettre de se ressaisir et donner des gages d’impartialité au peuple de Côte-d’Ivoire et à la Communauté internationale?, de se convaincre avant de convaincre ses compatriotes qu’un Ivoirien d’où qu’il soit, quoi qu’il soit, quoi qu’il ait fait, peut se sublimer par sa dignité, pour l’honneur de sa famille, par amour de la patrie et pour les générations futures, retrouvant ainsi son intégrité, son indépendance, son Etre, son génie, en faisant sortir contre vents et marées, la Côte-d’Ivoire, son pays bien-aimé des sentiers battus. Il n’en a rien été ! C’est dommage !

Je puis aujourd’hui, en connaissance de causes affirmer non sans avoir essayé de remettre de l’ordre auparavant que la Cdvr de Banny que dis-je, d’Ouattara pour ne pas dire Sarkozy, demeure un « blaguer-tuer », pour le malheur des peuples d’Afrique de l’Ouest. La Commission Dialogue, Vérité, Réconciliation ne vise pas la paix mais plutôt, la déstabilisation, l’humiliation, la soumission, l’expropriation et l’extermination. D’où la paix exterminée, bannie de son sigle. Comme des anti-Christ, tous ceux qui végètent autour de la Cdvr, comme elle-même d’ailleurs, ont suffisamment démontré qu’ils sont des anti-paix. Ils sont des mécréants de la paix.

Quatre faits majeurs ont retenu mon attention, depuis la création de la Cdvr. J’en citerai deux, pour l’instant :

1. Le plan de paix de la Cdvr en 7 points

C’était un semblant de plan de paix, pour couvrir des crimes du régime dans ses complots – auto-attaques planifiées à répétition – le pillage de l’or et autre richesse ; des œuvres d’art et du patrimoine culturel ivoirien des Ebrié, des Wê, des Agni, des Abbey, des Adioukrou, des Abidji, pour ne citer que ceux-là.

Tout cela pour recevoir le Directeur de la Banque mondiale avec des paniers gorgés d’or et des mains dorées de sang. Ne l’oublions jamais ! Qui dit or, voit accourir les banquiers.

Et l’opposition dans toute cette mise en scène macabre à laquelle elle a participée en se rendant, absurdité des absurdités, chez Banny, n’a vu que du feu et n’a récolté que ce qu’elle méritait à savoir, au lieu de recevoir comme promis des billets de banque à la place de l’or et des diamants de sang du peuple ivoirien, le braquage de leurs domiciles en guise de remerciements du pouvoir Ouattara.

2. La Caravane nationale de sensibilisation à la paix et à la réconciliation

Est non seulement, encore, un hors sujet mais surtout et comme toujours, je l’ai dit, un « blaguer-tuer » qui annonce un vaste plan d’épuration ethnique, une errance, une apatrie planifiée, un exode forcé du peuple ivoirien, peuple hébreu originel. Que ceux qui ont des oreilles, écoutent et entendent avec leurs cœurs !

Plan à la veille du sommet de la Francophonie à Kinshasa qui consistait pour le chef de l’Etat Ouattara à blaguer, le président Hollande et user ainsi d’un mensonge d’Etat pour revenir tuer impunément en Côte d’Ivoire, en pratiquant, comme toujours, un terrorisme d’Etat avec la complicité de l’Onuci.

Le peuple de Côte d’Ivoire est un peuple de paix. C’est lui, en à point douter, et pas le contraire, qui sensibilisera la Cdvr sur la réconciliation et la paix. Un temps précieux perdu de plus car ce sont ces hommes politiques actuels qui ont eu à confisquer la paix qu’ils n’ont plus, pour leur grand malheur.

Je les encourage à la chercher en eux-mêmes qu’ailleurs. En eux-mêmes normalisés et harmonisés, la paix reviendra au grand galop, la manne de la prospérité habitera à nouveau la Côte-d’Ivoire et la stabilité y siégera pour des temps indéfinis.

Ivoiriennes, Chères Colombes de la Paix,

Ivoiriens, Dignes Apôtres de la Paix,

Volontaires pour une indispensable Paix,

Mes Chers Compatriotes,

Malgré nos interpellations successives sur la façon la plus juste de ramener la paix en Côte-d’Ivoire, la Cdvr, comme nous venons de le voir, persiste à mettre la charrue avant les bœufs. L’Onu et son bras armé, l’Onuci s’évertue à faire de notre pays la Palestine ou pire la Somalie en produisant des rapports bidons, infantiles, mais très dangereux, véritables freins à la paix. Ce qui serait un moindre mal, si la recolonisation de l’Afrique, à partir de la Côte-d’Ivoire, à travers l’Onu, n’était pas en marche, déchirant du coup, la déclaration universelle des droits des peuples et du citoyen qui a présidé elle-même à sa création. Nous sommes donc avertis ! N’attendons pas que l’Onu se fasse hara-kiri et emporte tout l’ouvrage avec elle. L’Onu… la maintenance de cet ouvrage est-elle encore possible ou faut-il à l’image des vaisseaux spatiaux en fin de mission, la mettre au musée des civilisations ? Quoi d’autre, faut-il envisager à la place ?

Cette question devra interpeller les dirigeants de ce monde à l’approche de la date anniversaire, de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations-Unies, le 24 octobre 1945 et figurer en tête de son ordre du jour. De toutes les façons, l’homme n’a pas d’autres choix que d’accompagner cette salvatrice mutation s’il veut s’éviter un terrible péril.

Je ne saurai clore cette excursion dans le bourbier ivoirien sans apporter davantage de solutions pacifiques comme à l’accoutumée. Ce jeudi 18 octobre 2012, aurait marqué le 107ème anniversaire de Feu le Président Houphouët-Boigny. Je me recueille sur la mémoire de cet illustre disparu, cet infatigable apôtre de la paix, pour lancer solennellement, au nom du Haut-Commissariat de la Réconciliation et de la Paix, en tant qu’homme de paix, indispensable apôtre de la paix, ce vibrant appel :

Aux autorités actuelles de la Côte-d’Ivoire,

Libérez immédiatement, sans conditions, tous les prisonniers politiques. La seule détention de Gbagbo Michel invalide toute poursuite judiciaire à l’encontre de tous les autres prisonniers.

Arrêter d’appeler la jeunesse ivoirienne à la délation. Les menaces et les provocations sont à proscrire. Cela ne fait qu’exacerber des tensions inutiles. Nous savons où cela nous a amené avec les ravages du nazisme en France, pendant la Seconde guerre mondiale. Nous n’avons pas non plus oublié le sort et les procès des collabos.

A la France, l’Onu et la Cpi,

Normalisez, la situation de la Côte-d’Ivoire en libérant Gbagbo Laurent à défaut de lui adjoindre son co-responsable Ouattara Alassane Dramane. Sa seule et unique inculpation discrédite définitivement la Communauté internationale et sa Cour de justice. Dans la correspondance de responsabilité dans la crise ivoirienne, c’est Gbagbo-Ouattara et non Gbagbo-Soro. Cela n’absout pas, bien attendu, Soro de toutes poursuites judiciaires, seulement à des degrés moindres qu’Ouattara son chef de guerre.

Désarmez tous les combattants et protégez la population ivoirienne. Cessez toute partialité en lançant des condamnations souffrant de « complotite » et redorez votre blason. Le pouvoir, les autres forces combattantes, et les forces belligérantes n’ont pas besoin de votre protection, par contre, le peuple ivoirien, certainement oui.

Voilà, votre ultime et noble mission ! Sinon, allez-vous-en !

A tous les exilés politiques ivoiriens,

Respectez les règles élémentaires de vie et de comportement d’un réfugié politique. Ne mettez pas en mauvaise posture les pays d’accueil en devenant des fardeaux bruyants et encombrants. Faites preuve d’une culture politique éprouvée. N’exposez pas la population ivoirienne, en donnant des prétextes au pouvoir répressif Ouattara, par vos sorties répétées, maladroites et irresponsables. N’insultez pas l’hospitalité des pays d’accueil à qui je réitère toute ma profonde gratitude car ils ont offert refuge aux ivoiriens quand la majorité des pays leur fermaient leurs frontières aux nez. Ne leur compliquez davantage les choses et ne sacrifiez pas non plus les ivoiriens par vos maladresses. Sinon, dans l’histoire, vous serez comparés aux Pétainistes, des collabos quand le régime Ouattara, s’il continue sur sa lancée, sera traité de Nazi.

Aux pays d’accueil des réfugiés politiques ivoiriens,

Le peuple ivoirien vous exprime sa profonde reconnaissance pour cet acte pacifique et humanitaire qui évite une totale persécution gouvernementale. Sans issue, la confrontation directe est malheureusement inévitable. Votre acte n’est pas inamical envers les Autorités ivoiriennes au contraire, elle leur enlève une épine du pied : elle évite une guerre civile. Ne vous laissez pas manipuler voire déborder.

La Côte-d’Ivoire, malgré tout, demeure un peuple hospitalier, un pays d’asile qui n’a jamais refoulé de réfugiés politiques dans leurs pays d’origine. Il observe et saura apprécier le moment venu. Il espère seulement qu’il ne sera pas abandonné de tous.

A l’Etat allié d’Israël

Votre peuple et le peuple ivoirien sont étroitement liés, spirituellement et historiquement. En ayant, en plus, une de vos filles que vous chérissiez par la culture multiséculaire du matriarcat, mariée au chef de l’Etat, nos deux Etats renforcent ipso-facto leur alliance. Cela doit vous donner plus de vigilance, de responsabilités, de distance et de hauteur dans la résolution de la crise ivoirienne. Vous comprenez viscéralement mieux que quiconque, un Etat seul, entouré de pays voisins farouchement hostiles.

C’est pourquoi, le Haut-Commissariat de la Réconciliation et de la Paix, par ma voix, vous demande d’user de cette position privilégiée et de toute votre influence sur les belligérants pour aider la Côte-d’Ivoire à retrouver à nouveau la paix. La présence d’éventuels mercenaires israéliens parmi les 3000 pseudo-ivoiriens ramenés de l’Etat hébreu par Ouattara lors de sa dernière devrait attirer l’attention des Autorités israéliennes. 3000 mercenaires qui seraient composés essentiellement de Falashas et de réfugiés sud-soudanais pour recréer une atmosphère palestinienne en Côte-d’Ivoire au profit du pouvoir en place.

A la Gauche et à la Droite française,

La paix en Côte-d’Ivoire doit faire l’objet d’un débat parlementaire en France et être réglée définitivement. Un camp battu aux élections ne fait pas la guerre pour autant à l’autre en France. Pourquoi la droite ivoirienne devrait être forcément au pouvoir en Côte-d’Ivoire quand la droite française est au pouvoir en France ? Et vice versa. La démocratie en France sera désormais appréciée par l’état de santé de la démocratie ivoirienne.

La paix en Côte-d’Ivoire est l’affaire des partis politiques français et ivoiriens et rien d’autres. Une table ronde doit impérativement et immédiatement être organisée à ce sujet pour trancher une fois pour toute, cet imbroglio politique.

Pour le Haut-Commissariat de la Réconciliation et de la Paix,

Le président provisoire,

Gnadou Dano Zady,

Pour une Indispensable Paix, Maintenant en Côte-d’Ivoire,

Châteaubriant, le 17 octobre 2012.

www.gnadou.com

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