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C'est un monde

Et voilà le savon anti-palu !

Tout le monde en parle! Le fait est suffisamment rare pour qu’on n’en rajoute pas... En effet, c’est une première, les lauréats du prix Global Social Venture Competition - une compétition mondiale ouverte à tous les étudiants de grandes écoles et qui récompense les projets innovants - sont Africains! Depuis quatorze ans que cette compétition existe, c’est la toute première fois que des candidats non issus du continent américain sont récompensés. Et plus encore, les deux lauréats, le Burkinabè Moctar Dembélé et le Burundais Gérard Niyondiko, sont étudiants à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE) de Ouagadougou, au Burkina Faso.
Les deux compères n’ont rien de moins que d’inventer «Faso Soap» (ou «Fasoap»), un savon qui pourrait bien être révolutionnaire dans la lutte contre le paludisme. «Permettant de repousser le plasmodium, parasite transporté par le moustique qui est à l’origine de la maladie, le savon, qui sert également de lessive, est constitué uniquement d’ingrédients originaires du Burkina Faso: citronnelle, karité, ainsi que d’autres ingrédients gardés secrets par les inventeurs.» Heureux, les deux inventeurs ont reçu leur prix du Global Social Venture Competition le 12 avril dernier à Berkeley, aux Etats-Unis. Et si ce savon révolutionnaire, déjà testé sur un échantillon de la population de Ouagadougou, doit encore «faire l’objet d’une étude plus approfondie quant à son efficacité», Moctar Dembélé et Gérard Niyondiko comptent utiliser la récompense financière de 25 000 dollars attribuée pour effectuer les tests complémentaires.
Quoi qu’il en soit, ces deux jeunes Africains viennent de prouver que le continent est capable d’inventions majeures au profit de ses populations et celles du monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 3,3 milliards de personnes dans le monde, soit la moitié de la population mondiale, sont exposées au risque de paludisme, «responsable du décès d’un enfant par minute en Afrique».
En effet, les personnes vivant dans les pays les plus pauvres sont les plus vulnérables au paludisme et, «en 2010, 90% de l’ensemble des décès dus à cette maladie ont été enregistrés dans la Région africaine de l’OMS, principalement chez des enfants de moins de cinq ans».

Phil

30.04.2013
 
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