Trop de données collectées,
sans le consentement préalable des citoyens, et de plus
traitées aux Etats-Unis : plusieurs administrations allemandes
chargées de la protection Google analytics est destiné aux éditeurs de sites
Web. Les inscrits disposent de statistiques relativement
complètes sur les visiteurs de leur site : provenance, heure de
connexion, visiteur déjà venu ou non... Google a donc
accès à un grand nombre d'informations sur les personnes
qui visitent les sites utilisant son outil. Les défenseurs de la
vie privée allemands estiment que cette collecte est abusive,
notamment parce que les visiteurs n'ont à aucun moment la
possibilité de dire qu'ils ne souhaitent pas que leurs
informations soient enregistrées. Ils soulignent
également que la loi allemande prévoit que de telles
données doivent être stockées et traitées
sur le sol allemand, ce qui n'est pas le cas avec Google, dont les
serveurs sont en Californie. De son côté, Google estime être en règle,
parce qu'un traité sur l'hébergement des données
entre l'Europe et les Etats-Unis prévoit ce cas de figure. Le
moteur de recherche affirme également que les internautes ont la
possibilité de refuser l'enregistrement de leurs données
personnelles en désactivant la fonction cookies de leur
navigateur. Les cookies sont de petits fichiers utilisés par certains
sites et stockés sur les ordinateurs des internautes. Ils
enregistrent des informations sur les visites : heure de connexion,
durée... Leur utilisation est très répandue :
c'est grâce à ces fichiers que certains sites, comme par
exemple le libraire Amazon, peuvent "reconnaître" un visiteur qui
est déjà venu et l'accueillir par un message
personnalisé. Certains sites les utilisent également pour
stocker vos mots de passe, comme l'édition abonnés du
Monde.fr. Le Paquet télécom, voté mardi par le Parlement
européen, prévoit que les sites Internet devront demander
explicitement l'accord des internautes avant de créer ce type de
fichiers. Source : Le Monde