Certains malades de la grippe A-H1N1
développent de graves infections secondaires, en particulier de
jeunes adultes qui n'y sont normalement pas vulnérables, avertit
le docteur Anne Schuchat, du Centr Ce scénario est typique de
pandémies telles que la grippe H1N1, mais il montre la
nécessité pour les patients et les médecins de
surveiller les infections et de les traiter rapidement, a-t-elle
souligné lors d'un point de presse. « Nous assistons
dans le pays à une augmentation des infections graves à
pneumocoque. Il s'agit du type grave de maladie à pneumocoque
lorsque la bactérie envahit le sang et d'autres zones internes.
» Ces infections appelées secondaires peuvent
intervenir après une infection due à un virus tel que
celui de la grippe et les personnes succombant à la grippe en
ont souvent été victimes. À Denver, on a
recensé en octobre 58 cas de pneumonie grave à
streptocoque, contre une vingtaine habituellement à cette
période, a dit le docteur Schuchat. Et alors que ces infections
affectent normalement les personnes de plus de 65 ans, il s'agissait
presque toujours de patients de moins de 60 ans. Les infections
à streptocoque peuvent être traitées avec des
antibiotiques et les symptômes sont souvent clairs, a poursuivi
le docteur Schuchat. « Avoir une fièvre
élevée et de la toux et se sentir mal, et ensuite se
sentir mieux avant que cela s'aggrave brusquement, c'est un signe
d'alerte sérieux », a-t-elle dit. Elle a
précisé que mercredi, 61,2 millions de doses de
vaccins contre le virus H1N1 avaient été
utilisées ou étaient disponibles, alors que le
gouvernement américain veut pouvoir vacciner 160 millions
de personnes prioritaires. Le suivi a montré jusqu'ici que le vaccin H1N1 était aussi sûr que celui de la grippe saisonnière. Dix
cas de syndrome Guillain-Barré, une affection neurologique rare,
ont été recensés chez des personnes
vaccinées, mais cette proportion n'est pas supérieure
à celle relevée chez des personnes non vaccinées,
a noté le docteur Schuchat. Le CCP estime que la grippe
H1N1 a infecté au moins 22 millions d'Américains et en a
tué 3 900. L'Organisation mondiale de la santé a
indiqué que la pandémie se déplaçait
d'ouest en est et qu'elle semblait avoir atteint son point culminant
aux États-Unis et dans les régions occidentales d'Europe. Maggie Fox, version française Nicole Dupont Source : Yahoo News