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Le collectif d'une dizaine d'ONG, dont la VSV, souhaite la mise en place d'une "commission d'enquête mixte et impartiale" pour faire la lumière sur la mort de Floribert Chebeya.
www.vsv-rdc.com
Par RFI

L'enquête s'est accélérée samedi 5 juin 2010 à Kinshasa autour de l'assassinat du militant des droits de l'homme, Floribert Chebeya. Mais le motif invoqué pour l’assassinat de Floribert Chebeya ne convainc pas ses proches. Plusieurs responsables de la police de RDC sont aux arrêts et un colonel responsable de la Direction des renseignements et services spéciaux de la police est présenté comme le principal suspect. Le chef de la police nationale, également soupçonné, a été suspendu de ses fonctions.

L’affaire Floribert Chebeya crée le scandale dans les hautes sphères de l’administration. Selon une source sécuritaire le général John Numbi, inspecteur général de la police nationale aurait été suspendu par le conseil supérieur de la Défense. Il serait suspecté d’être mêlé au meurtre. Selon la même source, plusieurs autres suspects, tous officiers et agents de la Direction des renseignements généraux et des services spéciaux de la police, auraient été arrêtés.

Le principal responsable présumé serait le colonel Daniel Mukalay. L’officier aurait avoué l’assassinat de Floribert Chebeya sans pour autant avoir eu l’intention de le tuer.

Le mobile reste incertain. Selon une source proche du dossier, Floribert Chebeya était soupçonné de faire campagne contre la venue du roi des Belges aux cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance. Les autorités voulaient l’empêcher de continuer son action. Mais selon plusieurs collaborateurs du patron de «La Voix des Sans-Voix», cette thèse ne tiendrait pas. Certains affirment que l’activiste travaillait sur des dossiers autrement plus sensibles comme sur les massacres perpétrés au Bas-Congo notamment début 2007 et sur une série d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées. Le nom du colonel Mukalay apparaîtrait plusieurs fois dans les enquêtes de Floribert Chebeya.
Paul Nsapu ne croit pas à la sincérité de l'enquête

Il est secrétaire général pour l'Afrique de la FIDH et porte-parole du collectif des ONG de défense des droits de l'homme du Congo.

Je ne pense pas que cette enquête soit crédible… Avant ce triste assassinat, il y a eu d’autres cas (d’assassinats) et les enquêtes n’ont jamais abouti… Ce qui se passe aujourd’hui c’est la conséquence des réactions de la population congolaise par le biais des associations et surtout des acteurs internationaux….

09.06.2010
 
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