L'A65, nouvel axe autoroutier qui traverse la Gascogne pour relier les pôles aquitains que sont Bordeaux et Pau, sera inaugurée mardi, quatre ans jour pour jour après le lancement d'un projet qui a suscité de fortes réserves des défenseurs de l'environnement.
L'A65, nouvel axe autoroutier qui traverse la Gascogne pour relier les pôles aquitains que sont Bordeaux et Pau, sera inaugurée mardi, quatre ans jour pour jour après le lancement d'un projet qui a suscité de fortes réserves des défenseurs de l'environnement.
Mais les travaux ont pu être complétés, au prix de diverses concessions environnementales du constructeur, le chantier pouvant désormais officiellement représenter, selon l'Etat, un "standard" à suivre pour les infrastructures post-Grenelle, routières comme ferroviaires.
L'A65, nouvel axe autoroutier qui traverse la Gascogne pour relier les pôles aquitains que sont Bordeaux et Pau, sera inaugurée mardi, quatre ans jour pour jour après le lancement d'un projet qui a suscité de fortes réserves des défenseurs de l'environnement.
La nouvelle autoroute est un raccordement, long de 150 km, que l'on empruntera à Langon (Gironde), à 40 km de Bordeaux sur l'A62 en direction de Toulouse, pour rejoindre directement Pau sur l'axe est-ouest de l'autoroute A64 qui relie Toulouse et Bayonne.
L'inauguration de la nouvelle voie, deux jours avant son ouverture à la circulation prévue jeudi, aura lieu du côté béarnais de l'ouvrage, au point de raccordement sur l'A64, en présence du ministre délégué aux Transports Thierry Mariani et des responsables d'A'Lienor, consortium constitué du groupe de travaux publics Eiffage et de l'opérateur Sanef.
La presse paloise, qui avait initialement tenu pour acquise la présence du président Nicolas Sarkozy, n'excluait pas que le premier ministre François Fillon puisse faire le déplacement pour saluer la première autoroute réalisée, selon A'lienor, dans le strict respect des accords du Grenelle de l'environnement.
C'est cette "grenello-compatibilité" de l'A65 que les associations de défense de l'environnement ont contestée dès la signature du contrat public-privé, le 14 décembre 2006, s'inquiétant de la protection des zones humides traversées et des espèces protégées qu'elles hébergent.
Le combat mené notamment par l'association écologiste Sepanso, avec divers recours judiciaires, a pu tenir temporairement en respect les bulldozers au nom de la protection du vison d'Europe, dont le sud-ouest est le dernier bastion français, du fadet des laîches, petit papillon des landes tourbeuses, ou encore de la Cistude, tortue des marais.
Mais les travaux ont pu être complétés, au prix de diverses concessions environnementales du constructeur, le chantier pouvant désormais officiellement représenter, selon l'Etat, un "standard" à suivre pour les infrastructures post-Grenelle, routières comme ferroviaires.
Selon A'lienor, qui a accepté diverses mesures de compensation pour les dégâts constatés, les aménagements liés à la protection de l'environnement ont représenté environ 15% du budget des travaux, qui s'élève au total à 1,2 milliard d'euros.
Les défenseurs du projet se réjouissent de la mise en service de la nouvelle voie qui permettra de gagner une heure de voiture entre Bordeaux et Pau. Un gain de temps doublé d'une importante amélioration de la sécurité, compte tenu de la dangerosité de l'ancienne route nationale.
Les responsables économiques béarnais attendent des conséquences positives du nouvel axe qui rapproche leur région de Bordeaux, capitale de l'Aquitaine. Les stations de sport d'hiver des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes Pyrénées seront les premières à mesurer, dans le prochaines semaines, l'impact de l'A65 sur les arrivages de skieurs bordelais.
Mais tous s'inquiètent à l'idée que l'attrait et les effets positifs de l'A65 puissent être limités par les tarifs annoncés par le concessionnaire qui en font, selon le calculs des détracteurs, "l'autoroute la plus chère de France".