OTTAWA – Le ministre canadien des Affaires étrangères répète que la famille de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali n’est pas la bienvenue au Canada. «Ces individus ne sont pas les bienvenus au Canada», a dit Laurence Cannon en entrevue, samedi matin. Au sujet de Belhassen Trabelsi, le beau-frère milliardaire de Ben Ali qui s'est réfugié dans un endroit gardé secret après avoir passé sept jours dans un hôtel luxueux de Vaudreuil-Dorion, le ministre a dit qu’il allait «faire tous les efforts en termes diplomatiques, mais nous vivons dans un pays où l’on respecte les règles de droit et cet individu à la possibilité d’avoir recours aux tribunaux au Canada s’il le souhaite». Selon des sources près du dossier, Citoyenneté et Immigration Canada a les coordonnées de Trabelsi et peut le joindre en tout temps. Celui qu'on surnomme «le parrain» de la famille Trabelsi a été dépouillé de son statut de résidant permanent jeudi. Selon l’avocat spécialisé en droit de l’immigration Stéphane Handfield, plusieurs recours peuvent être entrepris par Belhassen Trabelsi afin de retarder son extradition en Tunisie. Un membre du cabinet du ministre a précisé, vendredi, que le ministère des Affaires étrangères n’a pas l’autorité requise pour l’expulser du pays et que même si c’était le cas, une telle mesure prendrait des années à se concrétiser. De plus, aucun traité d’extradition n’est en vigueur entre le Canada et la Tunisie. Concernant les autres membres de sa famille, «on doit s’assurer qu’ils évitent de rentrer au Canada», a assuré M. Cannon.
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