Il est désormais possible de mettre un visage et une voix sur ce nom qui aura fait couler tant d'encre depuis le 14 mai, celui de Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel new-yorkais qui accuse Dominique Strauss-Kahn de viol. Encouragée par son avocat, Kenneth Thompson, à s'exprimer publiquement depuis les révélations sur son passé, l'accusatrice de DSK sort de son silence en accordant une interview exclusive au quotidien Newsweek et à la chaîne ABC, diffusée lundi 25 juillet. "Je n'ai jamais voulu parler publiquement, mais je n'ai pas le choix... Je dois le faire, pour moi. Je dois dire la vérité" confie-t-elle. Nafissatou Diallo revient en détails sur l'incident de la chambre 2806 de l'hôtel, ponctuant son récit de "je ne voulais pas perdre mon travail". Tentative de viol, fellation forcée, puis fuite : cette version n'est pas totalement nouvelle. Plusieurs incohérences avaient déjà été pointées du doigt par les avocats de DSK. À l'annonce de l'interview, ces derniers n'ont d'ailleurs pas tardé à dénoncer une opération médiatique destinée à "enflammer l'opinion publique contre un accusé dans une affaire criminelle en cours". "Il est temps que ce cirque indécent s'arrête", expliquent-ils dans un communiqué. La présumée victime, elle, déclare vouloir laver son nom. "À cause de lui, on me traite de prostituée. Je veux que justice soit faite, je veux qu'il aille en prison. Je veux qu'il sache qu'il existe des endroits où vous ne pouvez pas vous servir de votre fric, de votre pouvoir quand vous faites un truc pareil." "Dieu est témoin que je dis la vérité. Du plus profond de mon cœur. Dieu le sait" ajoute Nafissatou Diallo. Le bureau du procureur Cyrus Vance, qui doit décider des suites de l'affaire, a refusé tout commentaire concernant ces déclarations. Source : aufeminin.com