Emérico Adjovi, coordonnateur des douze Commissions électorales départementales (Cèd) est intervenu hier au sujet des points de discorde entre la Céna et ses démembrements. Après avoir menacé sur la tenue des élections, il supplie le chef de l'Etat à s'impliquer dans cette crise pour sa résolution.
Au nom de tous les autres Commissions électorales départementales (Cèd), Emérico Adjovi en sa qualité de coordonateur de toutes les Ced du Bénin a effectué hier une sortie médiatique au cours de laquelle il a supplié le chef de l'Etat, Dr Yayi Boni à s'impliquer dans la crise qui divise depuis peu la Céna et ses démembrements. Mais avant de lancer cet appel ; l'intervenant a tout d'abord listé quelques uns des nombreuses raisons qui justifient leur revendication. Emérico Adjovi a donc évoqué la marginalisation dont ses collègues, les membres des Commissions électorales d'arrondissement font l'objet quant aux primes et dotations dans le budget de l'institution en charge de l'organisation des élections en république du Bénin. Pour soutenir cette affirmation, l'intervenant a pris exemple sur la carburation journalière qui est de 2.000f. Cfa pour les membres des Cèd contre 12.000f. Cfa pour les membres de la Céna. De même, il n'a pas laissé pour compte les allocations forfaitaires de supervision estimées à 7.500.000f. Cfa pour les membres de la Céna contre zéro franc Cfa pour les membres des Cèd et Cea. Laissant de côté les revendications, Emérico Adjovi a fait savoir que la tenue des élections pour le 30 avril prochain est aussi menacée pour d'autres raisons à savoir le non affichage des listes électorales dans les bureaux de vote. A en croire le coordonnateur des douze Cèd, tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites, la tenue des élections est menacée.
La réaction de Joseph Gnonlonfoun ?
A travers un message télévisé, Joseph Gnolonfoun, président de la Commission électorale nationale autonome a répondu aux revendications des démembrements de l'institution dont il a la charge. A l'en croire, il a déjà mené les démarches nécessaires pour que ces manifestants entrent en possession de ce qu'on leur doit sur la base des salaires indiqués dans leur contrat de base. Mais ce qui est inquiétant dans cette affaire est que si les démembrements de la Céna ne démordent pas et que les autorités non plus ne lâchent pas, quelle serait la finalité. Toujours est-il que le peuple béninois dans l'un ou l'autre des cas s'impatiente pour aller aux urnes le 30 avril prochain afin de désigner ses représentants pour la 6ème législature.
Rodrigue K. Tokpodounsi