Le chef rebelle Ibrahim Coulibaly, dit "IB", a été tué par les FRCI d’Alassane Ouattara et Guillaume Soro mercredi soir à Abidjan. Son "commando invisible" était vu comme une menace par le nouveau pouvoir, bien qu’il ait contribué à la chute du président Laurent Gbagbo. Ibrahim Coulibaly, dit « IB » le chef du « commando invisible » d’Abobo, est mort mercredi soir. Comme le confirme cette photo. Les Forces pro-Ouattara, avaient lancé l’assaut contre son fief abidjanais plus tôt dans la journée. Le camp ouattara affirme qu’« IB » a été tué lors d’une « riposte » alors qu’il refusait de se rendre. Ce que dément le "commandant Bauer", homme de main d'Ibrahim Coulibaly. Sur les antennes de rfi, il a affirmé qu' IB avait l'intention de se rendre. Il a même demandé un cessez le feu en faisant sortir un drapeau blanc. Mais les hommes de Soro Guillaume qui en voulaient à sa peau, ont ouvert le feu. Rival historique de Guillaume Soro Ancien putschiste en 1999 et 2002, Ibrahim Coulibaly était le rival historique de Guillaume Soro (aujourd’hui Premier ministre d’Alassane Ouattara) à la tête de la rébellion contre Laurent Gbagbo. En 2004, les supporters des deux camps en étaient même venus à l’affrontement armé. Guillaume Soro devenant le seul chef de la rébellion, Ibrahim Coulibaly s’était exilé. À la faveur de la crise postélectorale ivoirienne, « IB » était revenu à Abidjan. Il était l’un des principaux leaders du « commando invisible », un groupe armé, au départ mystérieux, qui avait commencé dès le mois de janvier à attaquer les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la capitale économique ivoirienne. Ses attaques meurtrières avaient rapidement forcé les FDS à se retirer de son fief d’Abobo, au nord d’Abidjan. Après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril, « IB » revendiquait sa contribution à la victoire d’Alassane Ouattara et avait demandé (sans succès) à le rencontrer. Selon son entourage, c’est Guillaume Soro qui s’opposait à cet entretien. Ce dernier avait adopté un discours de fermeté vis-à-vis des « groupes armés » à Abidjan, leur ordonnant de se désarmer et les menaçant de le faire « par la force » en cas de refus. Avec la mort confirmée d'Ibrahim Coulibaly, Soro Guilllaume devient le seul maître des forces rebelles du nord qui composent à 90% les FRCI sur lesquelles reposent la stabilité du pouvoir de Ouattara. La guerre de leadership entre Ouattara et Soro Guillaume est maintenant ouverte.