Actualité > La crise en Côte d'Ivoire
Publié le 10.03.2011, 16h19 | Mise à jour : 16h56
Les casques bleus de l'ONUCI continueront à survoler la Cote d'Ivoire malgré l'interdiction décidée par le gouvernement de Laurent Gbagbo. | AFP/Kambou Sia
La Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) «continuera» ses activités dans le pays, a affirmé jeudi son porte-parole Hamadoun Touré après l'interdiction de vol décidée mercredi par le camp du
président sortant Laurent Gbagbo. Interrogé par
l'AFP sur cette interdiction, il a répondu: «nous continuerons de mener nos activités au bénéfice du peuple ivoirien».
«L'Onuci a été déployée en Côte d'Ivoire pour aider le peuple ivoirien à retrouver paix et stabilité. Ce mandat est toujours en vigueur et nous l'exécutons avec les moyens mis à notre disposition par le Conseil» de sécurité, a-t-il ajouté. La France a également récusé jeudi comme «nulle et non avenue» la décision du camp Gbagbo d'interdire à la force française Licorne de survoler et d'atterrir dans le pays, une résolution de l'ONU garantissant sa «liberté de mouvement».
Lu à la télévision nationale, l'arrêté du gouvernement Gbagbo indiquait que «les aéronefs de l'Onuci et de l'opération Licorne sont interdits de survol et d'atterrissage» dans le pays. Par cette décision, le camp Gbagbo réagissait quelques heures après le départ d'Alassane Ouattara, pour la première fois officiellement depuis le début de la crise née du scrutin de novembre, de son QG du Golf Hôtel d'Abidjan.
Le président reconnu par la communauté internationale s'est rendu jeudi à une réunion de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, destinée à trouver une issue la crise ivoirienne. L'Onuci assure traditionnellement le transport, grâce à ses hélicoptères, des personnalités du camp Ouattara qui quittent le Golf Hôtel et y reviennent.
LeParisien.fr