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Les occupants illégaux priés de vider les lieux dans 30 jours / Forêt classée de Dida dans la Comoé
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Les occupants illégaux priés de vider les lieux dans 30 jours
Forêt classée de Dida dans la Comoé /
jeudi, 15 mars 2012 /Webmaster

Depuis le mois de février, les occupants illégaux de la forêt classée de Dida, dans la province de la Comoé, ont été invités à libérer les lieux dans un délai d’un mois, soit le 22 mars 2012. En plus de cet ultimatum, le service départemental de l’environnement exige qu’ils payent des taxes, avant d’enlever leurs récoltes. Ainsi, ils ne peuvent plus entrer ou sortir de la forêt, sans payer une taxe quelconque. Tout naturellement, ils ne sont plus autorisés à y construire de nouvelles infrastructures. Cette décision de l’administration, mêlée aux « exactions » subies par ces populations, ont suscité de vives tensions. Dans la journée du 14 mars 2012, les habitants et exploitants de la forêt classée sont venus porter leurs griefs au gouverneur de la région des Cascades, Léonard Guira, contre le service forestier départemental de Mangodara. « Trop c’est trop ! Nous sommes tous les jours rackettés, spoliés, traqués, menottés et même battus », a déclaré le conseiller municipal de Sassamba, Yacouba Ouattara. Ils étaient plusieurs centaines, selon les producteurs eux-mêmes, à motos ou dans des véhicules de transport en commun, à se rendre à Banfora. Dès le matin à 6 heures, ils avaient déjà commencé à se mobiliser au carrefour de Bounouna, secteur 9 à l’entrée de la ville de Banfora. C’est finalement aux environs de 8 heures qu’ils ont entamé une procession à pied et à motos, vers le gouvernorat. La procession s’est déroulée sur plus de 3 km avant de déboucher au gouvernorat de Banfora. De l’avis des manifestants, des milliers de personnes vivent dans la forêt classée de Dida, depuis des années. Certains ont souligné que leurs parents y ont habité depuis le temps de Samory Touré. Ce sont au total une vingtaine de villages reconnus par l’Etat qui cohabitent dans cette zone. Les manifestants dénoncent plusieurs exactions dont ils sont victimes. Les griefs se résument entre autres, au délai jugé par eux trop court pour quitter la forêt classée, l’inexistence d’un site d’accueil, aux faveurs accordés aux éleveurs qui ont été autorisés à faire paître leurs animaux, provoquant ainsi un conflit interne éleveurs-agriculteurs, aux tirs intempestifs d’intimidation, aux récoltes de maïs brûlées par le service forestier, aux paiements d’amendes sans quittances etc. Le gouverneur de la région des Cascades a situé la préoccupation des manifestants à deux niveaux. Il a estimé que son collègue du Sud-Ouest devait être impliqué, pour régler ces questions. A écouter Léonard Guira, les occupants de la forêt sont en situation illégale et doivent obligatoirement plier bagages. Cependant, il propose le 30 au lieu du 22 mars 2012, une date plus « réaliste » pour leur déguerpissement. Il s’est clairement opposé aux amendes dont font l’objet les manifestants pour quitter la forêt et enlever leurs récoltes. Pour le cas du sieur Bayala, qui aurait menotté et embarqué une femme enceinte sur une moto, après lui avoir donné quelques coups de pieds, il a promis de diligenter une enquête, et de sanctionner l’intéressé s’il est reconnu coupable. La forêt classée de Dida fait frontière avec la Côte d’Ivoire. Elle est occupée depuis plusieurs décennies par des exploitants agricoles et des éleveurs. L’Etat a tenté à quelques reprises de déguerpir ses occupants, sans y parvenir. Depuis le mois de février, les autorités sont cependant revenues à la charge.

Mamadou YERE 
(AIB Comoé)

 

KHADHORMEDIA 02.12.2012 0 1671
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