C’est ainsi que, selon plusieurs sources villageoises sur place, le chef du détachement a débarqué le chef du village de Kpéaba avant « d’introniser » un nouveau chef.
La nouvelle autorité coutumière et ses notables doivent rendre compte directement au chef du détachement, avancent nos sources. La cérémonie qui s’est déroulée le week-end du 16 février 2013, marque la main mise totale de ces militaires sur la localité de Kpéaba, ont confirmé les mêmes sources qui soutiennent que les hommes en armes commencent à se montrer un peu plus menaçant envers des villageois « suspects ».
Selon les premiers fuyards de Kpéaba arrivés à Sipilou, le retour dans leur village natal pourrait ne plus être possible. « Nous serons considérés comme des infiltrés. Nous allons rester ici en attendant. Nous doutons fort que nos habitations et plantations ne soient occupées », a expliqué un paysan déplacé, la mort dans l’âme.
Rappelons que depuis le vendredi 8 février 2013, l’armée guinéenne a fait une incursion dans le village ivoirien de Kpéaba pour revendiquer l’appartenance de cette localité à la « République de Guinée », en dépit du tracé qui attribue à la Côte d’Ivoire l’espace couvrant le village de Kpéaba. Ce litige qui date de 1999 n’a pas encore eu de solution définitive.
M’BRA Konan