A Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), de notre envoyé spécial Jean-Marc Ducos | Publié le 10.01.2013, 15h46 | Mise à jour : 15h57
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«C'est à partir de la rentrée scolaire de 2009 que nous avons perdu le contact», résume Didier Groleau, l'adjoint au directeur de l'enseignement catholique de Loire-Atlantique. «C'était une famille pourtant normalement attachée au suivi de la scolarité de leurs enfants. Il leur arrivait même de demander des bulletins trimestriels supplémentaires. On voyait le père venir chercher ses filles à la sortie du collège et la famille communiquait avec les enseignants», continue ce responsable. Une famille dont les enfants ont toujours suivi l'enseignement dans un établissement privé catholique et qui bénéficiait de bourses en raison de leurs revenus modestes.
En 2009, l'aînée des filles, L...âgée aujourd'hui de 25 ans, était en classe de Terminale dans un lycée professionnel. Elle rate son bac et ne s'est pas ré-inscrite pour le passer. La seconde fille âgée de 20 ans aujourd'hui, était en classe de Troisième. «Elle a été admise sur sa demande en lycée professionnel pour une formation en filière commerce. Une inscription réalisée par la famille en mai 2009. Mais l'enfant ne s'est pas présenté à la rentrée. Il n'y a pas eu de surprise auprès du chef d'établissement car il y a souvent des inscriptions doublées dans d'autres lycées à ce moment de l'orientation scolaire», précise M. Groleau. Enfin, la troisième fille du couple M..., âgée de 19 ans désormais était en classe de Quatrième et devait intégrer la Troisième au collège Sainte-Thérèse comme ses soeurs avant elle. Et là non plus l'enfant n'était pas présente à la rentrée. C'est à cette période que le collège Sainte-Thérèse a appris que les enfants du couple Barreteau étaient désormais inscrits au Centre national d'enseignement à distance (CNED) car cet organisme a demandé les livrets scolaires de ses nouveaux abonnés pour connaître leur niveau. «Les dossiers ont été transmis comme à n'importe quel autre établissement scolaire qui les aurait demandés», précise M. Groleau.
La famille Barreteau s'est ensuite enfermé dans un isolement forcené jusqu'à l'intervention vendredi dernier en pleine nuit des pompiers lorsque la mère a simulé un malaise pour mettre un terme à cette vie recluse.
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