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A quand la 2è Opération Bayiri en Côte d’Ivoire ?

vendredi 25 mars 2011 


Ce sont des compatriotes véritablement résignés et préoccupés que l’on découvre ces jours-ci, dans tout le district d’Abidjan, en République de Côte d’Ivoire. A tort ou à raison, ils sont persuadés que les autorités burkinabè ne feront rien pour les tirer du bourbier ivoirien...

Ils n’hésitent pas à crier leur rage lorsqu’ils se rendent compte que Ouagadougou fait la politique de deux poids deux mesures en ce sens qu’on les laisse sur le carreau tandis que leurs semblables de Libye sont convoyés par des vols spéciaux et accueillis d’urgence au Burkina Faso.

Leur récrimination est d’autant plus fondée que les Burkinabè font aujourd’hui les frais du conflit post-électoral qui se mue au jour le jour en guerre civile. De cette communauté, plus de 40 personnes ont déjà perdu la vie et tout autant portés disparus depuis le 28 novembre 2010. Et ceux qui ont la chance de survivre à ce jour espèrent, avec l’immense majorité des Ivoiriens, une délivrance sans cesse reportée, en raison des contradictions et des tergiversations de l’Union africaine.

Dans l’attente de cet hypothétique salut, les Burkinabè qui le peuvent encore prennent d’assaut les gares routière, qui pour rallier quelques villes de l’intérieur qui pour regagner le Burkina via le Ghana. Mais le gros attend quelque chose de l’Etat Burkinabè.

En la matière, le Mali, la Guinée, la Mauritanie ont pris les taureaux par les cornes, avec prestance. ‘’On ne demande pas aux autorités burkinabè de nous convoyer jusqu’au Faso, on leur demande seulement de nous amener à la frontière ghanéenne. Ce n’est pas la logistique qui manque à l’Etat’’, fulmine Seydou Baguian, restaurateur dans la commune d’Adjamé. ‘’Même des particuliers pourraient à la demande du gouvernement affréter des cars à des tarifs sociaux, pour extirper leurs compatriotes du bourbier ivoirien. Si le Burkina ne le faisait pas, ce sera à considérer comme un délit de Non Assistance de Personnes en Danger.

En tout état de cause, il faut une 2è opération Bayiri ’’, renchérit Traoré Oumar, étudiant dans une grande école. Avant d’avancer, ‘’ce ne sera qu’un juste retour des choses, parce qu’à chaque fois que sont organisées, les célébrations des fêtes tournantes de l’indépendance, notre contribution est toujours attendue. Cet acte de patriotisme et de solidarité doit être mutuel’’.

Ce sont autant d’opinions qui se dégagent dans le milieu burkinabè de la diaspora, pour peu qu’on y prête attention. Un autre avis, plus minoritaire, veut que l’Etat s’abstienne de toute initiative dans ce sens parce qu’il envenimerait davantage la chasse aux Burkinabè. ‘’L’heure est délicate. Les autorités burkinabè ne peuvent pas commettre l’erreur de convoyer ses ressortissants. Ce serait vu par les jeunes patriotes, comme l’imminence d’une guerre que le Burkina livrera à la Côte d’Ivoire’’, tranche prudemment Séraphine Nana, une femme d’affaire dans le chic quartier du Plateau.

En attendant, Abidjan se vide. La peur gagne tout le monde, même les militants et de Gbagbo et de Ouattara, parce que la balle perdue n’a pas de cible, en ce sens qu’elle ne trie pas. Madame Pascaline Tamini, Ministre Burkinabè de l’Action sociale est véritablement interpellée.

Emile Scipion Ilboudo,
Ouaga.info
E-mail : ouagainfo@yahoo.fr

Le Faso Net

 

KHADHORMEDIA 25.03.2011 0 2630
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