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Après avoir assassiné son épouse, où est passé Jacques Dubuisson ?

YAOUNDE - 11 JAN. 2011
© Denis Nkwebo & Assongmo Necdem | Le Jour
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Assassinat. D’après la rumeur, le Français a regagné son pays d’origine. Enquête.
Jacques Ajope Joseph Dubuisson séjourne actuellement à l’hôpital général de Douala. Il y a été admis et interné le 31 décembre 2010, quelques instants après s’être tiré une balle à la mâchoire. Une tentative de suicide survenue alors que l’ex militaire français venait d’abattre à bout portant, son épouse, Marie Thérèse Dubuisson. C’est après un bref passage à l’hôpital Laquintinie de Douala que M. Dubuisson a été transféré à l’hôpital général. Dubuisson était donné pour mort. Mais hier lundi 10 janvier, un reporter du Jour a appris, de source médicale, que l’état de santé de cet homme s’est nettement amélioré. Le patient qui a d’ailleurs quitté la réanimation, se trouve en chirurgie A. M. Dubuisson loge à la chambre 330, au 3ème niveau, sous haute surveillance. «Il y a des policiers, des gendarmes de part et d’autres», affirme une source. Difficile cependant d’identifier quiconque car, personne n’arbore un uniforme des forces de sécurité.

Une source proche du commandant de la légion de gendarmerie du Littoral confie que «ce sont les gendarmes qui s’occupent officiellement de la sécurité de M. Dubuisson». Selon nos informations, trois gendarmes se relaient à l’hôpital général chaque jour, à raison d’une garde de huit heures pour chaque élément. Un responsable de la gendarmerie affirme que les éléments en faction au chevet de Dubuisson se montrent discrets, et ne pourront intervenir qu’au cas où quelqu’un tenterait d’«exfiltrer le meurtrier». Les gendarmes ne sont pas seuls dans l’affaire. Des rumeurs parvenues à la police font état de la constitution d’un dossier médical pour simuler une évacuation sanitaire et provoquer la fuite de Dubuisson. Ce qui a poussé à la prise d’autres mesures de sécurité. De source digne de foi, l’armée suit discrètement l’affaire, M. Dubuisson étant un ancien militaire.

Les autorités en charge de l’affaire dite «Dubuisson» ont par ailleurs désigné le directeur de l’hôpital général de Douala, le Dr Belley Priso, comme principal responsable de la surveillance de Jacques Ajope Joseph Dubuisson. «On évite à la fois une fuite de Dubuisson et une attaque des membres de la famille de son épouse décédée».

Denis Nkwebo et Assongmo Necdem

La suite judiciaire

Jacques Ajope Joseph Dubuisson n’est pas mort. Tout comme il n’a pas été exfiltré vers la France, son pays natal, contrairement aux allégations véhiculées au sein de l’opinion locale à Douala. La balle tirée de ses propres mains, qu’il a reçue à la mâchoire, l’a plongé dans le coma. Empêchant son audition immédiate par la gendarmerie qui a été saisie du dossier. Mais depuis que la nouvelle de sa tentative d’évasion a couru les rues de Douala, la famille de Marie Thérèse Dubuisson a saisi la police, qui lui a conseillé de s’en remettre plutôt au parquet. A titre conservatoire, une mesure d’interdiction de sortie du territoire national va être prise par le procureur de la République, a-t-on appris auprès du parquet à Bonanjo.

Entre-temps, les gendarmes ont mené leur enquête. Le restaurant «La campagne», propriété des Dubuisson, a été scellé. Plusieurs auditions, d’acteurs et de témoins ont permis de se faire une idée du déroulement du drame, en attendant la vérité sur le mobile du crime. Là, M. Dubuisson doit parler. De source proche du dossier, Jacques Ajope Joseph Dubuisson sera déféré devant le parquet, dès que son état de santé sera stable.

D. N.
KHADHORMEDIA 13.01.2011 0 2496
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