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Côte d’Ivoire: Pourquoi la France veut-elle abattre le président insoumis, Laurent Gbagbo ? Suite

L’insoumis au néocolonialisme français, Laurent Gbagbo, fondateur du Front Patriotique Ivoirien (FPI) et membre de l’international socialiste a un passé militant bien empli. Il fut l’opposant emblématique à l’ancien président Félix Houphouët-Boigny, un chantre de la Françafrique. Ce qui lui a valu des séjours en prison de mars 1971 à janvier 1973 puis en 1992.C’est aussi un intellectuel, Docteur en histoire de l’université de Paris1, Sorbonne, il était professeur d’histoire, directeur et chercheur à l'Institut d'histoire, d'art et d'archéologie africaine (IHAAA) d’Abidjan.
Le président Laurent Gbagbo est un patriote africain qui a au moins le mérite de résister au coup d’état militaire permanent de l’impérialisme français qui voudrait à tout prix imposer leurs hommes de la cuvée françafricaine, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara (ADO). Est-il besoin de rappeler le refus du Président Laurent Gbagbo de participer à la célébration du 50èmeanniversaire des indépendances africaines le 14 juillet dernier sur les champs Elysées aux cotés du Président Sarkozy ? Ce geste symbolique est lourd de signification et force l’admiration des patriotes africains à l’égard de l’insoumis Laurent Gbagbo. Cette gifle à la Françafrique vient s’ajouter aux autres actes d’indépendance, manifestés par le Président ivoirien, accroissant ainsi l’ire de l’ancienne puissance coloniale qui jure de se venger de ce Leader nègre récalcitrant en le « normalisant » ou à défaut le raccourcir.
Parmi ces actes d’insoumission, celui qui déclencha la guerre de la Françafrique contre le président légitime Laurent Gbagbo, fut l'ouverture du pays à la Chine populaire. En effet, la tentative échouée du coup d’état de septembre 2002, fomentée par les putschistes des Forces Nouvelles (FN) de Guillaume Soro, a eu lieu au lendemain de la décision du Gouvernement de l’insoumis président Laurent Gbagbo, de remettre en cause les énormes intérêts économiques français en Côte d’Ivoire dont particulièrement ceux du groupe Bolloré, un ami du président Sarkozy. Les marchés attribués exclusivement auparavant de gré à gré aux entreprises hexagonales doivent dès lors être soumis à la libre concurrence des entreprises de la république populaire de Chine, qui connaissent une expansion fulgurante sur le continent africain ces dernières années.
Au nom de la liberté d’entreprendre, au nom de la libre concurrence du marché, au nom du néo-libéralisme ou du capitalisme…dont les puissances impérialistes se font le chantre, il est paradoxal de constater que ces dernières vont en guerre contre les entreprises chinoises qui gagnent les marchés internationaux régis par les lois capitalistes. La décision du gouvernement de Laurent Gbagbo de lancer les appels d’offres concurrentiels pour que le meilleur gagne mais aussi en défendant en partie les intérêts de la République de Côte d’Ivoire, est un crime de lèse majesté pour l'impérialisme français.
Le complot impérialiste international contre le Président Laurent Gbagbo programmé et exécuté par la France et l’Onuci s’était traduit par l’adhésion à cette croisade des autres puissances impérialistes les Usa et l'Union Européenne (UE), dès son l'introduction du projet de sanctions contre le président légitime Laurent Gbagbo au Conseil de sécurité le 03 décembre dernier. Tandis que d’autres pays comme la Russie, le Brésil, la Chine, le Mexique sont retissants à cette alliance anti Gbangbo.
Selon le Ministre ivoirien des Affaires étrangères Placide Djédjé « C’est la France qui est derrière ce projet de résolution contre le gouvernent légitime du président Gbagbo » et de dénoncer « des fortes pressions exercées par la France sur les états africains » afin de s’aligner sur la position de l’hexagone. Cela démontre la dépendance des états africains à la puissance coloniale et notamment la vassalisation de nos dirigeants.
Depuis le vendredi 3 décembre 2010, il a fallu une semaine au Conseil de sécurité de l’ONU pour adopter un texte consensuel sur l’élection ivoirienne. En effet, la Russie, s’appuyant sur la résolution S/RES/1765 du Conseil de sécurité des Nations-Unis du 16 juillet 2007 réaffirmant, en son préambule, « Son ferme attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance…de la Côte d’Ivoire », La Russie déclare « l’Onu outrepasse sa mission en se substituant à la décision du Conseil constitutionnel ivoirien désignant
Laurent Gbagbo présidant… ». Le texte commun du Conseil de sécurité adopté invite le président Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir et le menaçant de sanctions ciblées s'il ne reconnaissait pas son rival Ouattara.
Dans une lettre adressée au Président Laurent Gbagbo, le président américain Barack Obama « dit clairement que s’il fait le mauvais choix,(...) nous envisagerons d’éventuelles sanctions contre lui et d’autres, si besoin est », a déclaré le porte-parole du département d’Etat Philip Crowley. [Afp du 9 décembre 2010].
Le président américain a déclaré lors de sa visite au Ghana en 2009 que « l’Afrique n’a pas besoin d’Hommes forts, mais d’institutions solides ». En s’alignant sur la position revancharde anti Gbagbo de la France, il affaibli les institutions ivoiriennes en déniant l’existence du Conseil constitutionnel, instance suprême juridictionnelle de la Côte d’Ivoire, qui a proclamé Président de la république de Côte d’Ivoire l’insoumis Laurent Gbagbo.
Ceux qui espéraient voir la politique impérialiste des Usa s’adoucir avec l’élection d’un noir, doivent déchanter. « L’impérialisme stade suprême du capitalisme » selon Lénine, reste tenace quelle que soit la couleur, la religion ou la nationalité de l’individu qui partage cette idéologie. Au demeurant, il conviendrait de souligner que dans les pays capitalistes, ce sont les multinationales qui sponsorisent les élections présidentielles des candidats et l’accession à la magistrature suprême de leurs hommes.
Le lobby militaro-pétrolier a propulsé M. Georges Bush à la présidence des Usa. Ce qui a pour conséquence l’occupation de l’Irak et sa destruction, le tout accompagné du pillage systématique de ses immenses ressources pétrolières.
L’anti-impérialisme est la plate forme minimale qui devrait guider tout activiste africain, car appliqué, il serait une contribution de tous ceux qui militent pour une Afrique progressiste, anti-impérialiste, unie et indépendante.
L’infantilisation permanente de notre continent par l’occident qui s’arroge le « Droit divin » de décider de nos institutions, de notre organisation politique, militaire, économique, culturelle…est insupportable. La crédulité de cette minorité d’Africains qui soutient les positions politiques de l’impérialisme est injustifiable voire une traîtrise pour l’avenir de notre continent.
Les gesticulations occidentales autour du prétendu respect du verdict des urnes (victoire d’ADO), leurs menaces contre le vrai vainqueur Laurent Gbagbo, cacheraient en réalité les visées à court, moyen et long terme pour défendre uniquement les intérêts des multinationales capitalistes.
La défense des dictateurs et leur maintien par la force au pouvoir par l’impérialisme ne donnent-ils pas suffisamment matière à réfléchir ?
Pour notre parti, ACTUS/prpe, le sacre du tyran Déby grâce aux nombreuses interventions militaires de l’impérialisme français contre le Forces de résistance depuis 20 ans, nous permet d’affirmer avec forte certitude le contraire de tout altruisme. Nous ne croyons plus aux leçons et discours lyriques sur la défense de la démocratie, des droits de l’homme que nous abreuvent les dirigeants politiques occidentaux. L’exemple du Tchad témoigne si besoin est, de l’hypocrisie, du déni de démocratie, de l’humiliation et du mépris total dont le peuple est victime. Le despote Déby est responsable de la mort de plus de 31000 tchadiens selon les rapports des associations des droits de l’homme. Le 3 février 2008, il liquida physiquement le Dr Ibni Oumar Mahamat Saleh, Leader de la CPDC, une coalition des partis politiques de l’opposition civile et démocratique. Ces crimes contre l’humanité n’ont soulevé à ce jour aucune compension de la France et du président Sarkozy qui se mobilisent pour « sauver » la démocratie en Côte d’Ivoire.
La démocratie à géométrie variable de l’occident est une imposture contre les peuples africains. Elle épouse les contours fluctuants des seuls intérêts capitalistes, en sacrant présidents à vie de nos états, les dictateurs que l'Elysée a crée, soutient et maintient par la force des armes des troupes françaises basées sur le continent.

KHADHORMEDIA 15.01.2011 0 1737
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