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Côte d’Ivoire: Pourquoi la France veut-elle abattre le président insoumis, Laurent Gbagbo ? Suite 3

L’impérialisme français use de tous les moyens et subterfuges afin d’imposer son valet ADO, président de la Côte d’Ivoire au détriment du vrai vainqueur, l’insoumis, Laurent Gbagbo. Quelle serait la réaction du peuple français si les USA, l’Allemagne et l’ONU, s’immisçaient dans les dernières élections présidentielles françaises et imposaient par la force madame Ségolène Royal à la présidence de la république alors que Sarkozy était victorieux ?
Monsieur Alassane Dramane Ouattara fut un ancien Vice président du FMI. Cette institution internationale est dominée par l’impérialisme capitaliste. Elle est à l’origine des mesures anti sociales et criminelles, imposées aux peuples africains sous le vocable de programme d’ajustement structurel (PAS).Ce plan impose aux états des coupes sombres principalement dans les budgets sociaux des états (santé, éducation, agriculture, arrêt de subventions des produits alimentaires de première nécessité…), privatisation des secteurs clés de l’économie nationale (énergie, eau, transport,…) entraînant de millions de victimes. Compte tenu de ces crimes contre l’humanité du FMI, il est évident que les peuples ivoirien et africain ne sauraient apporter leur soutien à une haute personnalité de cette institution internationale et de surcroît actrice de ces mesures criminelles. Monsieur Alassane Ouattara, fut l’artisan des privatisations des entreprises nationales lorsqu’il était premier ministre du Président Houphouët Boigny. Ce bradage de l’économie nationale aux capitalistes occidentaux, mérite une récompense de la part des bénéficiaires. C’est ainsi que nous assistons ces derniers jours à un branle bas de combat et à une mobilisation générale du front impérialiste des pays du Nord, animé par la France contre le président Laurent Gbagbo afin d’imposer Monsieur ADO, président de la République de Côte d’Ivoire.
Les violations manifestes des règles démocratiques et de bonnes conduites (souscrites par les deux candidats à la présidentielle) ont été observées chez Monsieur Alassane Dramane Ouattara. Fort du soutien et du plan des impérialistes, ce dernier avait déjà pris langue avec la presse internationale en clamant bruyamment sa victoire avec un score fantaisiste de 54,1 % 90 contre 45,9% au Président sortant Laurent Gbagbo. Cette annonce illégale fut faite avant même que la Commission électorale indépendante (CEI) ne proclame officiellement les résultats provisoires. Monsieur Alassane Dramane Ouattara s’était autoproclamé Président de la République de Côte d’Ivoire le 03 décembre 2010. Avec délectation et partialité ahurissante, une certaine presse française a relayé en boucle ce mensonge qu’elle voudrait transformer en vérité et force de loi à l’opinion ivoirienne et internationale.
La loi électorale de la Côte d’Ivoire du 3 mars 2008, stipule dans son alinéa 2 que la CEI a un délai impératif de 3 jours pour informer le Président du Conseil constitutionnel, le représentant du Secrétaire Général de l’ONU, le représentant du Facilitateur…
Alors que ce délai fut largement dépassé, le Président de la CEI, Monsieur Youssouf Bagayogo a tenu tout de même à proclamer président monsieur Alassane Dramane Ouattara en répétant mécaniquement les chiffres déjà martelés par ce dernier.
L’instance suprême des institutions ivoiriennes, en l’occurrence le Conseil constitutionnel la seule habilitée à infirmer ou confirmer tous les résultats des votes, prend une décision capitale face à ce carnaval pour la fausse victoire de ADO à l'hôtel du golfe. Par la voix de son Président, le Professeur Paul Yao N'Dré a annulé les votes dans sept départements du Nord, sous contrôle des ex-rebelles depuis 2002 et où le scrutin avait été frauduleux [Afp du 03 novembre 2010]. En effet, les nombreux témoignages des électeurs dans les régions septentrionales confirment cette décision du Conseil constitutionnel : « À la télévision ivoirienne, des reportages donnaient la parole depuis mardi 30 novembre à des électeurs de Laurent Gbagbo agressés et séquestrés dans le nord du pays le jour du vote. Au chevet d’un blessé, Charles Blé Goudé, un des proches de Laurent Gbagbo, expliquait à l’antenne que dans « mon village (du centre-ouest, NDLR), ceux qui ont voté Ouattara sont toujours en vie». Le Secrétaire Général du FPI (Parti du Président Laurent Gbagbo), Monsieur Pascal Affi N’Guessan, enfonça le clou avec un brin d’humour caustique à propos de ce hold up électoral de Monsieur Alassane Dramane Ouattara : « Donne-t-on son diplôme à un élève dont on a les preuves qu’il a fraudé ? » [La croix du 03 novembre 2010]
Ce hold-up organisé par monsieur Ouattara dans le nord en terrorisant les partisans du président Laurent Gbagbo, a été confirmé par le fait que dans les régions favorables au candidat Laurent Gbagbo, son rival a pu battre campagne en toute quiétude et que ses partisans ont librement voté.
L’article 63 de la constitution de la république ivoirienne stipule : « Le résultat définitif de l’élection du président de la république est proclamé, après examens des réclamations éventuelles, par le Conseil constitutionnel et publié selon la procédure d’urgence ». Le président du Conseil constitutionnel, le Professeur de Droit public, Monsieur Paul Yao N'Dré, a par conséquent invalidé les résultats fantaisistes proclamés par le candidat Ouattara. Après annulation des votes frauduleux des sept départements du Nord, le président du Conseil constitutionnel proclame à la foulée la réélection à la présidence de la république de Côte d’Ivoire du Candidat Laurent Gbagbo avec 51,45% des suffrages, contre 48,55% à son rival ADO, le 3 décembre 2010. Le peuple qui retenait son souffle depuis 3 jours, est en liesse tandis que les impérialistes et leur valet ADO font grise mine. La France a mis en alerte maximale ses réseaux afin de constituer un front international anti Gbagbo. Le conseil de sécurité des Nations unies est saisi afin de d’évincer le président légitime et légal, l’insoumis Laurent Gbagbo.
Les ennemis et rentiers de la guerre impérialiste de rapine en Côte d’Ivoire, vocifèrent en dénonçant la proximité du Président du Conseil constitutionnel le Pr Paul Yao N'Dré avec le Président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Ce dernier fut démocratiquement élu malgré les arsenaux colossaux : crimes, finances, corruptions, diplomatie, pressions, menaces,… déployés par son rival Ouattara.
Au demeurant, rappelons qu’en France, tous les présidents du Conseil Constitutionnel sont nommés par les présidents de la 5ème république. En effet, Messieurs Robert Badinter et Roland Dumas socialistes et proches du Président Mitterrand, furent nommés par ce dernier respectivement du 5 mars 1986 au 5 mars 1995 et du 8 mars 1995 au 1er mars 2000, Monsieur Pierre Mazeaud fut nommé par le Président Chirac du 9 mars 2004 au 3 mars 2007 et enfin Monsieur Jean-Louis Debré nommé le 5 mars 2007 jusqu’en 2016 par le Président Sarkozy.
La constitution ivoirienne comme celle de la plus part des anciennes colonies françaises, sont une copie de la constitution de la 5èmerépublique française. Alors pourquoi il n’ ya jamais eu contestations ou recours des décisions prises par le Conseil constitutionnel en France ? Le peuple français accepterait-il que les USA, l’Allemagne et l’ONU, s’immiscent dans les affaires intérieures françaises en invalidant les décisions de leur Conseil constitutionnel ? Accepterait-il que la souveraineté de la France soit violée par des pays étrangers ? Les réponses seraient incontestablement NON ! Alors pourquoi ne reconnaît-on pas au peuple ivoirien le droit de choisir librement son président par une décision du Conseil constitutionnel de leur état indépendant et souverain? Les Africains seraient-ils des hommes immatures pour décider de leur destin sans ingérences et autres diktats des puissances coloniales et de l’impérialisme occidental ?
Ce mépris des peuples africains par les impérialistes qui voudraient tout régenter car le noir serait un sous homme, est un déni de démocratie, voire une certaine condescendance occidentale, avec en filigrane du racisme primaire dans le subconscient collectif. Cela est intolérable !
Le Conseil constitutionnel ivoirien aux yeux du droit de la France est illégitime et illégal. Pourquoi le peuple ivoirien souverain devrait-il accepter ce verdict et ultimatum du président Sarkozy qui fut le premier à féliciter et à reconnaître le hold-up électoral de monsieur ADO, autoproclamé président de la Côte d’Ivoire ?
La précipitation mécanique et déconcertante, sans retenue aucune et avec laquelle la France a félicité et a reconnu la fausse victoire concoctée dans les officines de la Françafrique, corrobore les visées de revanches de l’ancienne puissance coloniale contre le refus de soumission et la résistance du Président Laurent Gbagbo depuis près d’une décennie. Nous avons le devoir militant de ne pas laisser le président Laurent Gbagbo et ses camarade de la majorité présidentielle (LMP) seuls au front contre la France et ses alliés impérialistes.
Un complot impérialiste international visant à déstabiliser la Côte d’Ivoire dirigée par le président insoumis Laurent Gbagbo se confirmerait. En effet, depuis le coup d’état de septembre 2002 qui a consacré la division du pays en deux entités différentes (Nord et Sud) sous l’oeil bienveillant des troupes françaises de l’opération Licorne forte de 900 hommes, le plan s’accélère comme l'atteste la reconnaissance du président autoproclamé ADO par la France, l’ONU, le FMI, suivie en cascade par les USA, la Grande Bretagne et l’UE [ Afp du 2 décembre 2010, Europe1 du 4 décembre 2010 ].

A suivre,

KHADHORMEDIA 15.01.2011 0 1687
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