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Côte d’Ivoire: Pourquoi la France veut-elle abattre le président insoumis, Laurent Gbagbo ? Suite 7

Les Africains sont mâtures et ne sauraient accepter indéfiniment ces humiliations permanentes, qui malheureusement sont portées par les collaborateurs de l’impérialisme. Des faits similaires des collabos ont eu lieu en France lors de l’occupation nazie. Ces derniers ont contribué à la domination de l'hexagone par les Nazis. En Afrique ces collabos renforcent la domination néocoloniale de la France et garantissent le pillage des ressources naturelles des états. En contre partie, les dictateurs ou plus exactement les « délégués généraux de la Françafrique » sont assurés de conserver le pouvoir pendant plusieurs décennies.
Dans un souci de ramener la paix en Côte d’Ivoire, l’insoumis Laurent Gbagbo a tendu la main aux putschistes d’hier, accepter d’organisation l’élection présidentielle dans ces conditions effroyables et enfin de nommer de surcroît Monsieur Guillaume Soro le Chef des putschistes au poste de premier ministre. Aujourd’hui nous constatons avec amertume que le complot impérialiste planifié depuis de nombreuses années contre le peuple ivoirien a atteint son objectif : ADO du Rassemblement Des Républicains(RDR) et Guillaume Soro son bras armé des Forces nouvelles (FN) sont respectivement Président autoproclamé par la CEI, et premier ministre. Ce cas inédit de la nouvelle stratégie de l’impérialisme afin d’éliminer« démocratiquement » les patriotes africains fera jurisprudence si ce test réussi. Cela est insupportable !
La mauvaise volonté de la France et de l’Onuci, s’était manifestée depuis l’éclatement du coup d’état avorté du RDR de Ouattara et de son bras armé les Forces nouvelles de Guillaume Soro contre le président Laurent Gbagbo. La zone du nord contrôlée par les putschistes est sanctuarisée par la France et de l’Onuci qui refusent de désarmer les rebelles avant le scrutin présidentiel. Ces deniers se sont par ailleurs, renforcés
militairement en prévision de ce hold-up électoral du 28 novembre 2010, planifié de longues dates par la Françafrique et l’Onuci.
Le président Laurent Gbagbo a toujours manifesté sa prédisposition et sa bonne volonté à ramener la paix en Côte-d’Ivoire. À cet effet, jamais un homme d’état africain n’a accepté de faire autant de concessions voire humiliantes comme l’a fait le dirigeant insoumis à la Françafrique.
Le Président Laurent Gbagbo a toléré l’existence d’une Commission Electorale Indépendante (CEI) dont la composition n’est guère à sa faveur. En effet, sur les 32 membres, 27 appartiennent aux partis de l'opposition et notamment au Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), un conglomérat insipide de partis caractérisés par une alliance contre nature mais qui soutient le candidat Ouattara. Les 5 autres membres du Conseil constitutionnel appartiennent à la majorité présidentielle de Laurent Gbagbo. De plus, sur les 4 Vices présidents de cette institution, un seul appartient à la majorité présidentielle. Enfin, il conviendrait aussi de souligner que la CEI, appendice du RDR du Candidat Ouattara, a pour président Youssouf Bagayoko, un autre élément du RHDP et proche de Ouattara.
Au niveau du Conseil constitutionnel, une copie conforme de celui de la France, ses 13 membres sont désignés par le président de la république et de l’assemblée nationale. Leurs décisions sont sans recours comme en France, qui refuse pourtant de reconnaître ce droit au peuple ivoirien. De plus, il n’appartient pas aux présidents Sarkozy et Obama, ni à aucun autres dirigeants puissants fussent-ils de contester une décision de la plus haute juridiction de la république de Côte d’Ivoire. Ces ingérences flagrantes de la France et des autres impérialistes sont intolérables et révoltantes.
Au demeurant, il serait utile de rappeler que l’ancien président, Henri Konan Bédié était l’initiateur de la notion d’« ivoirité » lors de la campagne présidentielle de 1995, afin d’exclure de la course à la présidence monsieur Ouattara. Par quelle volte-face celui à qui il contestait la nationalité ivoirienne et l’a contraint à l’exil, serai-il devenu aujourd’hui à ses yeux un président légitime de la Côte d’Ivoire ?
Inversement, c’est l’insoumis Laurent Gbagbo, qui, sous sa présidence, avait tout mis en oeuvre pour le retour d’exil de Ouattara. Ce dernier non seulement a fait preuve d’une ingratitude déconcertante, mais s’est allié aux impérialistes pour abattre son « sauveur ». Rappelons qu’en 1992, l’opposant d’alors Laurent Gbagbo fut emprisonné. Le président Félix Houphouët Boigny a ordonné au premier Ouattara de signer le décret de son arrestation.
Les véritables concepteurs et exécuteurs du drame ivoirien, est la nébuleuse Françafrique de Chirac à Sarkozy à laquelle vient s’ajouter leur alliée qui est l’Onu, laquelle est dominée par les puissances impérialistes occidentales, notamment les Usa.
La nouvelle stratégie impérialiste expérimentée en Côte d’Ivoire consiste à nier l’existence des états africains et leurs institutions. Nous devons refuser que nos dirigeants soient préalablement et officiellement « certifiés » par les observateurs de l’Onu avant d’être investis présidents. Les peuples français, anglais, allemands, étatsuniens… accepteraient-ils que leurs présidents et leurs institutions soient imposés par des organisations internationales ou un tiers état aussi puissant ne fut-il ?
La souveraineté fondamentale d’un état, est l‘existence de ses institutions et surtout leur respect et application. L’impérialisme à travers l’exemple ivoirien dénie aux états africains le droit d’exister car la décision du Conseil constitutionnel d’investir président le Candidat Laurent Gbagbo, est balayée d’un revers de la main par l’impérialisme français soutenu par l’ONU en autoproclamant président leur poulain Ouattara.
Au lendemain de cette décision française, les chefs d'Etat de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO ) réunis à Abuja avaient apporté mécaniquement leur soutien à Alassane Ouattara, demandant à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir sans délai. De plus, l'organisation panafricaine a annoncé la suspension de la Côte d'Ivoire de toutes ses instances.[ Bbc Afrique des 7et 9 décembre 2010 ]. Il est regrettable que certaines institutions panafricaines Union Africaine (UA) , et la CEDEAO,soient infiltrées par certaines personnalités qui appartiendraient à la nébuleuse mouvance de la Françafrique. Ces dernières auraient pesé de tout leur poids afin d’aligner ces organisations panafricaines derrière les positions des impérialistes (France-Usa). Ces comportements néfastes de certains dirigeants africains ont été à l’origine du retard que nous connaissons dans la réalisation des Etats-Unis d’Afrique (EUA).
Le mutisme observé par certains dirigeants africains face au lynchage médiatique et aux menaces contre l’insoumis Laurent Gbagbo par l’impérialisme occidental, est condamnable.
De ce qui précède, il est incontestable que l’Afrique continue d’être sous domination intégrale de l’impérialisme occidental capitaliste qui régente son existence. En effet, nombre de nos dirigeants, qui sont par ailleurs imposés par les puissances du nord font l’objet des pressions et menaces permanentes pour qu’ils appliquent les résolutions de leurs maîtres.
Les impérialistes occidentaux sont solidaires entre eux afin d’abattre un patriote africain, l’insoumis Laurent Gbagbo. Pourquoi ne ferions-nous pas autant afin de défendre un des nôtres ? Et, de régler nos problèmes internes sans ingérences des anciennes puissances colonisatrices ?
La dignité et l’honneur de l’Afrique sont une fois de plus bafoués par cet alignement systématique sur la volonté occidentale et surtout l’exécution d’une décision contraire à nos intérêts et à notre avenir.
Dans sa déclaration à la presse du 04 décembre, le président autoproclamé ADO a ajouté un vocabulaire nouveau dans les annales des élections africaines : « la certification de sa victoire par l’ONU ». Comment pourrait-on s’en orgueillir d’être investi président d’un état souverain par les puissances étrangères impérialistes capitalistes, et ce contre la volonté du peuple dont-il aspire gouverner ? N’avoue t-il pas de facto que sa légitimité lui est octroyée par les puissances étrangères et non par la peuple ivoirien?
Il est de notoriété publique que les seuls intérêts de ces capitalistes, demeurent l’exploitation des pays africains en favorisant les hold-up électoraux en faveur de leurs poulains ou en maintenant les dictateurs défenseurs des pillages de nos ressources, tel est le cas du despote Déby au Tchad.
La certification dont se vante le candidat Ouattara serait plutôt une insulte des impérialistes à l’encontre des Africains qui seraient selon eux des handicapés qui devraient être placés sous tutelle onusienne. Au rythme de ce mépris croissant impérialiste envers l’Afrique, ces derniers procéderaient bientôt à notre humiliation politique jamais égalée : ils désigneraient préalablement par « certification » de l’ONU les hommes politiques à leur convenance, puis les résultats des votes seraient eux aussi sanctionnés par une autre « certification made in ONU ». Aucun peuple au monde ne saurait accepter un tel mépris, ramenant l’africain au stade animal qu’il faudrait apprivoiser. Une « certification » des personnalités africaines pourrait être assimilée à un label décerné à un objet, une plante ou un animal. On voit dans cette notion de « certification », un haut degré de mauvaise considération de l’Africain par l’impérialisme occidental. Il serait indécent de se glorifier face à cette injure qui infantilise davantage le continent khadhor'.

KHADHORMEDIA 15.01.2011 0 1647
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