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Côte d’Ivoire: Pourquoi la France veut-elle abattre le président insoumis, Laurent Gbagbo ? Suite 8

La jubilation de Monsieur Ouattara de s’autoproclamer président de Côte d’Ivoire est un aveu public et incontestable qui confirme son appartenance au camp impérialiste exploiteur des peuples africains. À l’opposé, la campagne guerrière déclenchée par les puissances impérialistes contre le président légal et légitime Laurent Gbagbo, proclamé par la décision du Conseil constitutionnel ivoirien, témoigne si besoin est, que ce patriote africain serait préjudiciable à leurs intérêts mais bénéfiques à ceux des ivoiriens. Il serait par conséquent suicidaire pour notre continent de voir certains de nos compatriotes se retrouver consciemment, inconsciemment ou par mercantilisme politique dans le même camp que celui de nos oppresseurs et leurs valets locaux, responsables de la situation dramatique que vivent les masses populaires africaines.
Dans cette lutte politique contre les multiples ramifications françafricaines et impérialistes, notre engagement dans le camp des patriotes africains progressistes ou anti-impérialistes qui sont vilipendés par les impérialistes, doit être sans ambigüité. Quelles que soient nos divergences politiques, ethniques, religieuses, notre devoir militant est de lutter aux côtés des peuples opprimés et de leurs dirigeants désignés à la vindicte de la communauté internationale par les impérialistes.
Le cas récent du président de Zimbabwe, un autre insoumis, M. Robert Mugabé, donne matière à réfléchir. En effet, sa courageuse décision de nationaliser les terres fertiles d’une poignée de 4000 fermiers blancs, vestiges de la colonisation britannique, a déclenché une campagne haineuse sans précédant des occidentaux contre sa personne et un blocus économique du pays. De plus, leur laquais M. Morgan Tsvangirai, est massivement soutenu par l’occident jusqu’à faire de lui premier ministre. Cette situation ressemblerait étrangement à celle de la Côte-d’Ivoire. Cependant, nous souhaitons que le peuple ivoirien derrière le président Gbagbo mette en échec un tel projet suicidaire pour le pays.
Tous les dictateurs qui essaiment le pré-carré français d’Afrique à l’instar du despote Déby au Tchad, n’ont jamais été victimes de croisades guerrières comme le sont ou l’étaient les insoumis incarnés par : Laurent Gbagbo, Robert Mougabé, Thomas Sankara, Marien Ngouabi, Sékou Touré, Amilcar Cabral, Agostino Neto, Samora Machel , Kwame Nkrumah, Gamal Abdel Nasser, Patrice Emery Lumumba, Ruben Um Nyobe, Chris Hani,Patrice Lumumba, Félix Roland Moumié, Mouammar Kadhafi,Ernest Ouandié,Eduardo Mondlane, Oliver Tambo, Cheick Anta Diop,Houari Boumediene,Mongo Beti,…Certains d’entre eux furent lâchement assassinés par l’impérialisme français parmi lesquels Thomas Sankara, et Marien Ngouabi qui demeurent des héros et modèles pour les peuples d'Afrique.
Nous avons le devoir militant révolutionnaire et panafricain de soutenir la lutte anti-impérialiste du président Laurent Gbagbo et du peuple frère de Côte d’Ivoire afin qu’un nouveau crime crapuleux et planifié de la Françafrique ne vienne faucher ce dernier en plein combat de libération nationale.
La France continuera à justifier sa position anti Gbagbo par l’argument du respect de la « volonté du peule ivoirien » en défendant le hold up électoral de Ouattara. Elle a réussi provisoirement à rallier à sa croisade les pays alliés impérialistes et en « exerçant de fortes pressions sur les états africains » Cette mobilisation sans précédant de l’Elysée en faveur de Ouattara, prouve la « menace » que présenterait pour les intérêts de la France la victoire de du candidat Gbagbo mais aussi et surtout que cela risquerait d’inspirer d’autres Hommes politiques du pré-carré qui voudraient s’affranchir de cette encombrante tutelle françafricaine.
Dans cette sous région d’Afrique occidentale, l’avènement de la révolution populaire et démocratique au Burkina Faso dans les années 80 sous la direction du charismatique Capitaine Thomas Sankara, a donné des insomnies aux régimes inféodés à la Françafrique dont celui du président Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire.
Le Capitaine Thomas Sankara acquiert une audience panafricaine, toute la jeunesse du continent lui voue une admiration sans borne. Selon les organisations de la mouvance Sankariste,l’impérialisme, français craignait une dangereuse contamination révolutionnaire dans son pré carré. Il aurait été ainsi complice de l’assassinat de ce héros africain, le 15 octobre 1987, en passant par le président Félix Houphouët-Boigny et son proche compagnon, le Capitaine Blaise Compaoré, actuel Chef d’état du Burkina Faso,
Dans le même registre des assassinats impérialistes des dirigeants insoumis africains, citons le rôle néfaste et la complicité des casques bleus de l’ONU au Congo. C’était sous leur déploiement que fut assassiné Lumumba. La présence de l’Onuci, appuyée par les troupes françaises de l’opération Licorne basée dans le pays est un danger réel pour la souveraineté, la sécurité du pays et la vie du président Gbagbo. En effet, l’agression des troupes françaises contre le peuple ivoirien en novembre 2004, s’était traduite par le bombardement des avions des Forces aériennes ivoiriennes par des mirages de l’armée française, détruisant deux avions de type Soukhoï et les hélicoptères MI-24 de fabrication soviétique. Ces mêmes Forces françaises avaient tiré sur les jeunes manifestants ivoiriens contre cette agression, faisant plusieurs morts et blessés. Une armée d’occupation coloniale est un véritable danger pour la souveraineté du pays. Le Général De Gaule n’avait-il pas fermé en 1966 les nombreuses bases militaires étatsuniennes dans l’hexagone ? Au Tchad, notre Parti, ACTUS/prpe exige depuis de nombreuses années la fermeture inconditionnelle des bases militaires françaises dans le pays car ses multiples interventions aux côtés de l’armée du dictateur Déby contre les Forces de résistance nationale, ont empêché la chute tant implorée du tyran par notre peuple. Il est indéniable de constater la dangerosité de la présence des troupes coloniales françaises d’occupation sur le sol africain.
L’objectif premier des puissances impérialistes est de continuer à piller exponentiellement nos ressources naturelles, en imposant les dictateurs ou Présidents Génétiquement modifiés (PGM) aux masses populaires. Les capitalistes suivraient ainsi la traçabilité de leurs pillages et le degré de soumission de leurs petites créatures qu’ils n’hésiteraient pas à évincer en cas de faible rentabilité, c'est-à-dire baisse des ressources pillées.
Désormais, les puissances impérialistes exporteront des Elections Génétiquement Modifiées(EGM) car selon les déclarations de M. Jacques Chirac, ancien Président français en 1990 à Abidjan : « L’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie » ou celle de son successeur Nicolas Sarkozy dans son discours à Dakar en juillet 2007 « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».Ces propos humiliants et mépris reflètent exactement le profond sentiment des impérialistes occidentaux à l’encontre des populations noires et du continent africain.
Ce sentiment de considérer les africains comme des sous hommes voire des animaux, a conduit à l’implication de la France et sa complicité dans le génocide au Rwanda. L’Association survie écrit à ce sujet : « Le Génocide des Tutsi au Rwanda a fait entre 800.000 et 1000.000 de victimes, hommes, femmes, et enfants, massacrés dans des conditions atroces, sous prétexte d’être Tutsi ou pour s’être opposés à cette extermination(…)Ce génocide a duré 3 mois du 7 avril au juillet 1994
[ Sources : Association Survie et Commission d’Enquête Citoyenne(CEC) , Site :
http://survie.org/IMG/pdf_4_pages_Rwanda.pdf et http://cec.rwanda.free.fr/index.html ]
La croisade internationale dirigée par la France contre le président légal et légitime de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, vise à le mettre au banc de la communauté internationale. Le soutien des puissances impérialistes au gouvernement illégal et illégitime de Ouattara dans le même pays risquerait de déclencher un second génocide. En effet, à l’instar du Rwanda où la France dispose d’environ d’environ 1000 militaires et une base dans le pays, les ingrédients d’une telle explosion serait grande. L’opinion africaine se souvient encore de la terrifiante phrase prêtée au président Mitterrand à propos du génocide rwandais: « Dans ces pays-là, un génocide n’est pas trop important » [Courrier International du 9 avril 2004].
A Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis en conseil, ont arrêté une série de sanctions contre la Côte d’Ivoire. Fort du soutien impérialiste, le candidat malheureux Ouattara et le RHDP appellent leurs partisans à occuper les bâtiments gouvernementaux, la télévision d'état, le siège du gouvernement [Bbc Afrique et Reuters du 13 décembre 2010] ,Cette provocation ne serait-elle pas le détonateur d'une intervention militaire directe de la France sous couvert de l'Onu? Les patriotes africains ont le devoir d’empêcher un tel génocide impérialiste par procuration via le tandem Ouattara-Soro qui ne mérite nullement notre soutien. Nous devons être aux côtés de la légalité et de la légitimité institutionnelle, incarnée par le président Gbagbo.

KHADHORMEDIA 15.01.2011 0 1762
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