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Côte d’Ivoire: Pourquoi la France veut-elle abattre le président insoumis, Laurent Gbagbo ? Suite 9

Les impérialistes pérorent leur victoire après la publication de la résolution du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire qui reconnait le président Ouattara et menaçant l’insoumis Laurent Gbagbo. À ce sujet, il conviendrait de souligner que la notion de la « Communauté internationale » si chère aux puissances occidentales est une mascarade pour justifier l’indéfendable et l’injustice caractérisée afin d’imposer Ouattara à la présidence du pays. En effet, sur les 192 états membres de l’ONU, seuls 5 sont membres permanents du conseil de sécurité. Ils disposant du droit de véto et imposent leur volonté aux 187 autres. Cette anomalie historique est anti démocratique car la majorité des pays est inexistante dans la prise des décisions, qui parfois les concernent directement. Parmi ces 5 membres permanents du Conseil de sécurité, la France et les USA qui font partie, sont à la pointe ces derniers jours de la croisade anti Gbagbo. La notion de « Communauté internationale » sous entend en réalité « La dictature des puissances occidentales sur le reste du monde et en particulier sur les pays d’Afrique». En conclusion, le gouvernement légitime et légal du président Laurent Gbagbo ne saurait être seul et avoir contre lui tous les autres pays. Les réserves exprimées par la Russie, la Chine populaire et les autres membres non permanents du Conseil de sécurité au projet de résolution sur la Côte d’Ivoire, a retardé son adoption en l’état par le Conseil de sécurité de l’ONU. De nombreux exemples de la prétendue « défense de la démocratie », martelée par la France, sont battus en brèche par son soutien permanant inconditionnel et multiforme apporté à de nombreuses élections frauduleuses en Afrique, qu’elle qualifie de « démocratiques ».
La mission d’observateurs des électeurs européens (MOE) a relevé de nombreuses irrégularités (intimidations des électeurs, interventions des Forces gouvernementales dans les QG des partis de l’opposition, fraudes massives, achats des voix…) lors des élections présidentielles de mars 2010 au Togo, consacrant la victoire (hold up) de Faure Gnangsibé.
Les mêmes constats ont été faits lors des élections présidentielles au Gabon en 2009, au Burkina en novembre 2010, au Congo Brazzaville en 2009, au Tchad en 2005, en Centrafrique en 2005 …mais la France est demeurée aphone, aveugle et ne s’était guère manifestée pour invalider les résultats records généralement dès le premier tour. Les Candidats malheureux de l’opposition qui furent n’ont « Certifiés ou labellisés Françafrique » par l’ancienne puissance coloniale ont été spoliés de leurs victoires réelles.
Revenons au Tchad où depuis 20 ans le dictateur Général-président Déby qui n’a jamais remporté démocratiquement aucune élection présidentielle, est paradoxalement vainqueur grâce fraudes aux hold up massifs, assassinats des citoyens de l’opposition, bourrages des urnes, achats des voix, incarcérations des candidats de l’opposition…
Les rapports des observateurs électoraux et des associations des droits de l’homme ont fait mention de ces faits gravissimes. Par exemples aux élections de 1995 et de 2001, les candidats de l’opposition respectivement le Général Kamougué et le Député Yorongar avaient remporté 53% et 61 % selon les estimations directes des urnes. Cependant, le dictateur Déby grâce aux fraudes massives, s’était autoproclamé président.
Le député Yorongar, quant à lui, a reçu des menaces du despote Déby, retranché avec des chars dans la banlieue de la capitale et envisagerait de marcher sur la ville si le député était proclamé vainqueur. Après cet ultimatum, il fut incarcéré et torturé. Où était la France, pays défenseur des droits de l’homme ? Pourquoi a-t-elle été aphone et aveugle face à ces faits gravissimes ?
L’hypocrisie permanente de la défense de la démocratie en Afrique dont les différents gouvernements français se targuent, ne continuera pas à résister aux confrontations des faits réels. Cette imposture politique montre que la Françafrique soutient et impose aux peuples ses valets en couvrant l’abomination dans son pré carré d’Afrique. L’Elysée n’a jamais mis en cause ces pseudos élections présidentielles au Tchad. De plus, la France, un pays démocratique apporte son appui militaire, diplomatique et financier au dictateur Déby. Ce qui permet au despote d’assurer sa longévité au trône.

La mobilisation générale du camp impérialiste par le président Sarkozy contre le président Laurent Gbagbo en faveur du valet Ouattara, procède de la même logique : celle d’écarter les candidats qui risqueraient de porter préjudices ou qui ne garantiraient pas suffisamment ses intérêts.
La France a aussi expérimenté dans son pré-carré une nouvelle forme de « démocratie familiale » ou de « démocratie dynastique» qui a permis d’imposer aux peuples grâce à un habillage pseudo démocratique, les fils des anciens présidents demeurés loyaux à la puissance coloniale. C’est ainsi que M.Ali Bongo et Faure Gnangsibé ont pu succéder respectivement à leurs pères Omar Bongo et Eyadema Gnangsibé
Ces mascarades de votes ont été avalisées d’abord par la France, suivis systématiquement par les autres puissances impérialistes.
Les dirigeants africains membres de la Françafrique sont assurés d’être élus présidents à vie grâce aux hold up électoraux, achats des voix, assassinats…sous l’oeil bienveillants de ceux là-même qui ont déclaré « wanted » le président Laurent Gagbo qui a pourtant remporté démocratiquement la présidentielle du 28 novembre 2010 avec
51.45% contre 48,55% à son rival Ouattara, résultats proclamés par le Conseil constitutionnel le 03 décembre dernier.
L’incontestable victoire du président Laurent Gbagbo est irréversible. La constitution ivoirienne est écrite, appliquée et respectée par et pour les ivoiriens, qui ont le droit suprême de défendre leurs institutions.
Il conviendrait ici de rendre un vibrant hommage aux Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI), les autres Forces de défense de défense et de sécurité (Gendarmerie, Police, Douanes…) qui sont demeurées loyalistes au régime légitime et légal du président Laurent Gbagbo et au gouvernement du premier ministre le Professeur d’économie à l’université d’Abidjan, M.Aké N’Gbo.
Dès l’annonce de la victoire du Président Laurent Gbagbo par le Conseil constitutionnel, toute la hiérarchie militaire est venue au palais présidentiel féliciter le vainqueur. Elle a fait allégeance. Au nom des FACI, le Chef d’état-major des Armées, le général de corps d’armée Philippe Magou a prêté serment de fidélité au président Laurent Gbagbo en affirmant que l’armée se tenait à sa disposition.
Au cours de la cérémonie de présentation du drapeau au nouveau ministre de la défense M. Alain Dogou par son prédécesseur, Michel Amani N’Guessan, Le nouveau patron des armées a déclaré: «Votre devoir est de défendre la Constitution ivoirienne»,Cette importante cérémonie a eu lieu en présence de tous les chefs militaires dont le général de corps d’armée, Chef d’état-major, Philippe Magou, le général de corps d’armée, Commandant supérieur de la gendarmerie Tiapé Kassaraté…»
[ Source : http://news.abidjan.net/article/?n=382947 08/12]
Pendant ce temps, le gouvernement illégal, illégitime et virtuel du duo Ouattara-Soro que tentent péniblement d’imposer la France et les autres puissances impérialistes, reste barricader dans l’hôtel du Golf et QG de campagne du candidat ADO, sous protection des casques blues de l’Onu.
Tournant en rond dans leur bunker-hôtel et assailli par l’oisiveté, ce gouvernement fantoche, soutenu par l’étranger n’a pas le soutien du peuple et moins encore de celui des Forces armées ivoiriennes. Le 09 décembre dernier, le premier ministre virtuel Guillaume Soro du gouvernement virtuel, a lancé un appel désespéré aux Forces de défense et de sécurité de reconnaître le président virtuel Ouattara. Peine perdue, car les Forces de défense et de sécurité sont légalistes, par conséquent elles défendent le gouvernement constitutionnel du président Gbagbo. Cet appel sonne déjà comme un aveu d’illégitimité et d’illégalité du putschiste Soro, de son gouvernement virtuel et fantoche qui serait en villégiature au grand hôtel du Golf aux frais des contribuables onusiens.
La réponse vigoureuse des Forces de défense et de sécurité, une véritable déclaration de guerre aux putschistes suite à l'appel de M.Soro, ne sait pas faite attendre. En effet, le lendemain 10 décembre 2010, le Général Dogbo, Commandant de la Garde républicaine, au cours d'une réunion avec les Officiers, Sous-officiers et soldats, galvanisa son public en ces termes patriotiques, martiaux qui forcent l'admiration des révolutionnaires africains :

« […] Que tous ceux qui sont en train de faire ce complot contre la Côte d’Ivoire, en passant par Hôtel Sebroko (siège de l’Onuci), Hôtel du Golf, Abuja et l’Onu sachent que nous les attendons. Qu’ils se rendent compte qu’ils ne rendent même pas service à ceux qu’ils veulent mettre au pouvoir de force, au mépris des lois de notre pays. Si la bataille doit avoir lieu, il faut qu’elle fasse rage ! Et il faut que vous vous montriez à la hauteur de cet ultime combat de libération. Nous attendons les comploteurs au coin de la rue. Nous les attendons sur le terrain.
[…] L’Hôtel du Golf est maintenant devenu un refuge de bandits. Et je crois qu’à la longue, il faut que nous nous préparions à libérer ce lieu de façon brutale. Parce que c’est un peu trop facile. Il faut qu’on leur montre le contraire. Officiers, Sous-officiers, militaires de rang de la «Garde républicaine», cette réunion d’aujourd’hui n’est pas une réunion comme on en a l’habitude, mais c’est un message que je voulais porter à votre connaissance. Face à la situation de mépris révoltante à laquelle nous faisons face, je vous demande de vous conditionner pour le combat ultime de la Côte d’Ivoire. » [ Source: Nerrati ]
La légalité et la légitimité d’un gouvernement doivent et ne peuvent être que l’émanation du respect des institutions et leur s applications par le peuple, et non un chapelet des menaces, ultimatums et autres oukaz des pays étrangers fussent-ils puissants ou des organisations internationales qui sont au service de ces dernières.
Le peuple français accepterait-il que les institutions internationales invalident les décisions de leur Conseil constitutionnel en imposant un président contre son choix?
La réponse serait incontestablement, Non ! Alors pourquoi le président Sarkozy ne reconnaîtrait-il pas ce droit intangible au peuple ivoirien qui a choisi démocratiquement et institutionnellement son président, l’insoumis Laurent Gbagbo, en lieu et place de Ouattara le candidat de la France et des puissances impérialistes étrangères ?
Voudrait-on expérimenter en Afrique la « Gouvernance mondiale » par les institutions internationales et que les lois nationales seraient subordonnées aux décisions des états impérialistes puissants qui dirigent l’Onu ?
Ne serait-il pas plus raisonnable pour les alliés de Ouattara de reconnaître qu’il serait impossible d’imposer à un peuple un pouvoir quel qu'il soit contre sa volonté ?
Un tel gouvernement serait un corps étranger dans l’organisme ivoirien qui réagirait en le neutralisant par conséquent il ne pourra jamais gouverner. Son échec est donc incontestable.
La belle vie, digne de stars de Hollywood que mènent les membres de ce gouvernement oisif et fantoche dans ce luxueux hôtel du golf, serait-elle financée indéfiniment par l’Onuci ? Ces colossaux fonds ne seraient-ils pas plus utiles aux véritables projets de développement énoncés par le président Laurent Gbagbo lors de sa campagne au lieu d’engraisser une horde de putschistes anti constitutionnalistes sans véritables lendemains?
Nous osons encore espérer que la prétendue communauté internationale reviendrait sur sa décision. En effet, elle a été induite en erreur par la seule France, ancienne puissance colonisatrice qui voudrait à tout prix défendre ses intérêts particuliers, en liquidant l’empêcheur de tourner en rond, l’insoumis de la Françafrique, Laurent Gbagbo au profit du soumis Ouattara.
La plate forme minimale pour tout activiste et progressiste africain, en dehors de nos options idéologiques et confessionnelles, de nos origines socioculturelles, de nos couleurs, de nos nationalités…, c’est de lutter pour la souveraineté et la conquête de l’indépendance nationale totale de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. À cet effet, soutenir l’insoumis Laurent Gbagbo mis au banc de la communauté internationale par les puissances impérialistes, est un devoir militant. Il serait indécent et réactionnaire de se retrouver dans le même camp que celui des oppresseurs capitalistes qui voudraient usurper la victoire du président Laurent Gbagbo en faveur du perdant, ancien dirigeant du Fmi, M. Alassane Dramane Ouattara.
Il serait injuste de placer l’insoumis Laurent Gbagbo et l’ami des capitalistes financiers M.Ouattara au même diapason de la nature ou du degré de leurs relations avec les impérialistes.

KHADHORMEDIA 15.01.2011 0 2030
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