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Affaire DSK
Publié le 19 mai 2011 à 08h34
Mis à jour le 19 mai 2011 à 08h40
Avant la présentation du directeur du FMI devant un grand jury à New York, le point sur l'affaire DSK.
Les membres de la "Special Victims Unit" ont été chargés de l'enquête SIPA
Qui est réellement Nafissatou Diallo ?
Bien qu'aucune photo officielle ne soit sortie, des éléments tombant au compte-gouttes permettent peu à peu de dresser un portrait de Nafissatou Diallo, la femme de chambre du Sofitel de New York qui accuse DSK de viol. Agée de 32 ans, elle est guinéenne et appartiendrait à l'ethnie des Peuls. En outre, elle serait détentrice de la green card, ce document permettant aux citoyens non américains de s'établir aux Etats-Unis pour y travailler. Musulmane pratiquante, portant un fichu traditionnel sur la tête, « Nafi » aurait suivi son mari, venu s'installer aux Etats-Unis à la fin des années 1990. Divorcée par la suite, elle élèverait seule sa fille de 15 ans dans un appartement du Bronx. Selon le New York Post, ce n'est pas son nom qui figurerait sur le bail de l'appartement, mais celui d'une association qui loue des studios pour des personnes atteintes du virus du sida. Elle a quitté les lieux dès le déclenchement de l'affaire et est depuis placée sous haute protection policière dans un lieu tenu secret. Dans son entourage personnel ou professionnel, Nafissatou est décrite comme travailleuse, gentille, discrète ainsi que serviable.
DSK, un détenu fragile psychologiquement
Lundi, le couperet est tombé : Dominique Strauss-Kahn a été placé en détention à Rikers Island. Loin des hôtels de luxe qu'il a l'habitude de fréquenter, DSK a pris ses quartiers dans une cellule individuelle de 12 m2 du bâtiment ouest qui abrite les détenus affectés de maladies contagieuses. La chute a visiblement été très rude pour l'économiste, qui relève depuis mardi soir d'un dispositif anti-suicide. Surveillé 24 heures sur 24 par une caméra, il reçoit en outre toutes les 15 ou 30 minutes la visite d'un gardien qui vient s'assurer qu'il respire bien, car le dirigeant souffrirait notamment d'apnée du sommeil. Les vêtements civils qu'on l'avait autorisé à garder le premier jour ont été remplacés par une combinaison en tissu très fin avec laquelle il est impossible de se pendre. Il n'est pas non plus autorisé à porter des lacets. Toutes ces dispositions ont été prises après qu'il eut passé l'examen psychologique nécessaire à l'admission de tout nouveau détenu. Les médecins ont estimé que quelque chose dans l'attitude ou les mots du sexagénaire justifiait une surveillance étroite. La sécurité de ce détenu hors norme est prise très au sérieux par l'administration d'une prison réputée fort difficile pour ses occupants, qui la surnomment l'« enfer sur terre ».
Les avancées des investigations
Depuis le début de l'affaire, le procureur accumule les preuves pendant que la défense rassemble les éléments pouvant attester l'innocence de Dominique Strauss-Kahn. Ses avocats s'attellent notamment à établir l'emploi du temps précis du directeur du FMI et à vérifier ainsi l'heure de l'agression présumée. Selon ses proches et son avocat, Nafissatou Diallo ignorait l'identité de DSK jusqu'au lendemain de son agression présumée dans la suite 2806 du Sofitel. Or, selon Le Figaro, la photo du Français « avait été affichée dans le local » où se changent les femmes de ménage, « juste avant sa venue dans l'hôtel ». Jeff Shapiro, l'avocat de la femme de chambre, a quant à lui réfuté l'hypothèse d'une relation consentie : « Quand les jurés vont entendre son témoignage et la voir, quand elle pourra enfin raconter son histoire publiquement », ils se rendront compte que les « allégations faisant état d'une relation sexuelle consentie ou de rendez-vous sont fausses ». Enfin, le « pass » de l'employée du Sofitel pourrait parler, avance le New York Times. Selon le quotidien, la carte en plastique équipée d'une bande magnétique que l'on glisse dans un lecteur pour ouvrir la porte laisse une trace électronique des allées et venues. Le jour de l'agression, la femme de chambre dit avoir bloqué la porte avec son chariot, la laissant donc ouverte. Cette hypothèse pourrait ainsi être vérifiée.
Par N. M., J. R., K. S.
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