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La désinformation et la crise en Côte d’Ivoire : Enquête géante de Desgagné Bernard - VIII

 

La bavure révélatrice de Bouaké et le massacre de l’Hôtel Ivoire


Un incident entouré de mystère révèle le parti pris des laquais français de l’Empire anglo-étasunien contre le gouvernement Gbagbo. Il s’agit de l’attaque contre le campement français de Bouaké, près du fief des Forces nouvelles, le 6 novembre 2004. Cette attaque réalisée avec deux appareils Soukhoï a fait 9 morts et 37 blessés parmi les soldats français de l’opération Licorne et a tué également un agronome étasunien qui se trouvait dans le campement. Une source bien renseignée de l’appareil judiciaire français m’a confirmé que l’attaque était, selon elle, une bavure consécutive à une commande de la France elle-même, qui voulait se donner un prétexte pour détruire l’aviation ivoirienne et empêcher le gouvernement de Gbagbo Laurent de prendre un avantage décisif contre les insurgés des Forces nouvelles. Malheureusement pour les soldats français, les pilotes biélorusses des Soukhoï, Barys Smahin et Yuri Sushkin, avec leurs copilotes ivoiriens, Diopoh Oupoh et Ange Gnanduillet, ont raté la cible. Ils ont bombardé le lycée Descartes, où étaient les Français, au lieu d’un gymnase voisin où devaient se réunir plusieurs cadres des Forces nouvelles.

Après le bombardement, les Français ont mis à exécution les ordres qui avaient vraisemblablement été donnés à l’avance : ils ont détruit l’aviation ivoirienne et n’ont jamais interrogé les pilotes des Soukhoï, qu’ils ont tout bonnement laissé partir, même s’ils ont eu plusieurs occasions de les arrêter. Évidemment, si on avait inquiété les pilotes, ceux-ci se seraient défendus en révélant la machination. Les corps des soldats français ont été enterrés à la hâte, sans autopsie, ce qui est contraire à la procédure obligatoire lorsqu’on pense qu’il y a eu assassinat. La juge d’instruction Brigitte Raynaud, chargée de l’enquête criminelle après un délai anormalement long de deux mois, s’est heurtée systématiquement au « secret défense » lorsqu’elle a voulu consulter les rapports militaires. Bref, il est évident qu’on a cherché à dissimuler la vérité, comme en fait foi le reportage ci-dessous, diffusé à l’émission « Pièces à conviction », de France 3, le 2 mars 2007.

Au lendemain de l’attaque de Bouaké et de la destruction de l’aviation ivoirienne, les Ivoiriens en colère se sont mis à exiger le départ des troupes françaises. Le mardi 9 novembre 2004, les soldats français ont ouvert le feu sur une foule non armée qui manifestait devant l’Hôtel Ivoire, où ils étaient installés, tuant plusieurs dizaines de civils ivoiriens et en blessant plusieurs centaines. Des tireurs d’élite français embusqués dans leur chambre d’hôtel se sont même amusés à faire des cartons sur des enfants sans défense. Bien entendu, plusieurs milliers de ressortissants français ont dû alors fuir le pays pour échapper à la vindicte populaire. La ministre française de la Défense était à l’époque Michèle Alliot-Marie, une spécialiste du mensonge d’État. Elle est aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, en remplacement de Bernard Kouchner, qui a terminé en novembre son mandat consistant essentiellement à rapprocher Paris des criminels de Kigali, conformément aux instructions reçues de Washington. Les reportages ci-dessous décrivent le comportement sanguinaire de l’armée française, en novembre 2004, et la dissimulation pratiquée par Mme Alliot-Marie. Le mensonge est du reste la règle plutôt que l’exception parmi les marionnettes politiques de la ploutocratie, qu’elles soient à l’Élysée, à la Maison-Blanche ou sur la promenade Sussex.

Sarkozy le collabo

Michèle Alliot-Marie est donc la nouvelle titulaire du poste d’ambassadeur français des États-Unis, dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, créature politique de la ploutocratie, notamment de Paul Desmarais, et ennemi de la souveraineté du Québec. Mme Alliot-Marie s’emploie maintenant à mettre au service des États-Unis et de leur protégé Ouattara son expérience des fausses opérations de maintien de la paix françaises. Or, le comportement obséquieux de Mme Alliot-Marie et de son patron le président à genoux devant l’Empire est loin d’impressionner leurs collègues du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Des voix commencent à s’élever, en France, au sein même de l’UMP, contre l’à-plat-ventrisme de l’homme des États-Unis à l’Élysée, Nicolas Sarkozy, véritable Pétain des temps modernes et collabo en chef de la francophonie, qui met en péril les intérêts de ses compatriotes en Côte d’Ivoire. Le président français a réclamé avec véhémence le départ de Gbagbo Laurent, et risque ainsi de nuire aux entreprises françaises comme Bouygues et Bolloré, qui brassent de grosses affaires en Côte d’Ivoire. Il agit en servile porte-parole de Washington et non en président de la République.

Au premier rang des ennemis de la démocratie ivoirienne, des intérêts de la France et de l’indépendance du Québec figure donc le sinistre Nicolas Sarkozy, qui, contrairement à son grand prédécesseur de Gaulle, est dans le même camp qu’Ottawa, où le premier ministre Harper et le ministre Cannon participent allègrement à la mise au pilori de Gbagbo Laurent. Ottawa a indiqué à l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire de rentrer chez lui. Nullement intimidés, les Ivoiriens ont répliqué en invitant l’ambassadrice du Canada à quitter Abidjan.

L’occasion est belle, pour nous, les indépendantistes québécois, de nous montrer solidaires du peuple ivoirien, contre des adversaires qui sont aussi les nôtres. Nous savons très bien ce que veut dire une élection volée par la fraude puisqu’en 1995, lors du référendum sur la souveraineté, nous nous sommes fait voler notre droit à l’autodétermination par le régime néocolonial d’Ottawa et ses collabos québécois. M. Khadir, Mme David, Mme Marois et M. Duceppe vont-ils se taire ou, pire encore, se mettre à bêler derrière les menteurs de Washington, Paris et Ottawa ? Ils devraient plutôt saisir l’occasion de rendre la monnaie de sa pièce à l’énervé de l’Élysée qu’ils ont déjà rabroué, lui qui nous crache dessus pour le plus grand plaisir de son patron Desmarais et de son petit copain Charest. Sachons tendre la main aux Français qui n’en peuvent plus de leur Pétain nouveau genre pour lutter avec eux, contre cet être exécrable et ses riches maitres.

La démocratie occidentale factice a fière allure tant qu’il s’agit de choisir entre le valet bleu et le valet rouge de la ploutocratie. Mais, lorsque les fondements du régime d’asservissement sont remis en question, le naturel des faux démocrates revient au galop. Et leur principale arme, après les fusils, est le cartel médiatique. Ne croyons surtout rien de ce que nous racontent les propagandistes conscients ou non qui se font appeler journalistes, à Radio-Canada et dans d’autres médias. Tantôt ignorants, tantôt obnubilés, tantôt complices, ce sont des ennemis de la liberté et du peuple, que ce soit en Côte d’Ivoire ou au Québec. Quand vient le temps de choisir entre le droit à l’information du public et les intérêts de leurs patrons, ils se rappellent toujours qui paie leur salaire.

 

Liens importants:

http://www.vigile.net/L-inversion-de-la-realite

http://www.vigile.net/La-propagande-radiocanadienne-et

http://www.vigile.net/Qui-sont-Gbagbo-et-Ouattara

http://www.vigile.net/La-guerre-civile-et-le-parti-pris

KHADHORMEDIA 18.01.2011 0 1623
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18.01.2011 (4854 days ago)
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