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Port en eau profonde de Kribi: La Chine devance la France !

Le géant asiatique est en train de récupérer pratiquement tous les aspects du complexe portuaire et industriel de Kribi

8.01.2011 


Par Hervé Endong, Camereco.com


Ce mercredi 12 janvier 2011, le président d’Eximbank of China, la principale structure de financement des investissements chinois à l’étranger, a été reçu en audience par Philémon Yang, le Premier ministre camerounais. La principale retombée de cette audience est la signature d’un accord de financement de 200 milliards entre les gouvernements chinois et camerounais pour la construction du port en eau profonde de Kribi, dont les travaux de terrassement ont démarré il y a quelques jours. D’après le ministre camerounais de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), qui a accueilli l’investisseur chinois mardi soir, cet accord apporte une véritable bouffée d’oxygène car, il représente 50% de l’enveloppe globale du projet, relève Louis Paul Motaze. Le déplacement du président d’Eximbank démontre clairement que la Chine n’a plus l’intention de jouer les seconds rôles au Cameroun. Il intervient quatre jours seulement après le séjour du vice-ministre chinois des transports. Gao Heng Feng reçu en audience par le MINEPAT a signifié au gouvernement camerounais l’intérêt que l’Empire du milieu manifeste pour la construction du complexe portuaire et industriel de Kribi.

Concrètement, les chinois veulent construire la route Kribi - Mboro, le site du complexe et d’après le MINEPAT, c’est sur ce site que seront exploités l’alumine, l’aluminium, le gaz liquéfié, les hydrocarbures et les marchandises diverses.


Avant le démarrage des terrassements généraux, un important travail a été abattu dans les berges de l’océan atlantique, il s’agit des opérations de reconnaissances géotechniques

Le port en eau profonde de Kribi comprend plusieurs composantes, entre autres, la mise en place des installations de stockage des hydrocarbures pour une capacité annuelle de 3 millions de tonnes, une usine de liquéfaction de gaz, la construction des terminaux dits polyvalents et spécialisés qui faciliteront le traitement de 400.000 conteneurs par an. Le projet prévoit aussi les infrastructures d’accompagnement telles que les routes et les rails. Avant le démarrage des terrassements généraux, un important travail a été abattu dans les berges de l’océan atlantique, il s’agit des opérations de reconnaissances géotechniques. Ce travail démarrera le 14 janvier 2010 s’achèvera un mois après et a été assuré par Fugo Seacorene, une entreprise britannique. Dans l’ensemble,


l’objectif visé par cette opération était d’identifier les principales unités stratigraphiques composant le sous-sol des fonds marins et de déterminer les caractéristiques géologiques et géotechniques pour permettre la conception et le dimensionnement des ouvrages de fondation. Pour y parvenir, l’entreprise britannique a réalisé trois investigations essentielles, une campagne de 200 sondages à la lance et un prélèvement de 140 échantillons sédimentaires superficiels à différentes profondeurs, une campagne de géotechnique marine de 12 sondages carottés verticaux et une campagne de géotechnique marine de 12 essais in situ composée à priori de six Spt (pénétration dynamique) et de six Cpt (pénétration statique). Tout ce travail a été abattu à l’aide de la plate-forme autoélévatrice. Les reconnaissances géotechniques en mer, indiquent les ingénieurs du MINEPAT, ont permis l’adaptation, des infrastructures de base (digue de protection, cheval d’accès, quais, remblais, infrastructures de dessertes routières, ferroviaires et énergétiques) aux sols et roches formant le terrain naturel des sites maritimes d’implantation des installations portuaires du projet de port.

Ce sont ces données géotechniques ainsi acquises qui ont facilité les études de sol pour la construction des infrastructures de base et notamment la définition des fondations, l’appréciation et la prise en compte des phénomènes de mouvement de sol (glissement, affaissement et autres), de déformation (tassement sous charges) et résistance mécanique dans la conception et le dimensionnement des ouvrages. Cette sous composante qui s’est achevée le 26 février 2010 et qui a marqué la fin de la campagne de reconnaissance géotechnique, l’opération préliminaire au démarrage effectif des grands travaux. Cette campagne dite d’acquisition des données techniques des sites portuaires, terrestres et maritimes, a débuté le 14 octobre 2009 par les reconnaissances batrimétriques et géophysiques. Un bateau spécialisé a séjourné dans ce sens à Kribi pour apprécier la morphologie des fonds marins. Au début de ce mois, un avion spécialisé y a également travaillé pendant trois jours dans le cadre de la sous composante aéroportée du projet. Sa mission, poser les repères au sol environ 12 km. La reconnaissance en mer est donc la dernière phase de l’opération. Toutes les données sont analysées dans les laboratoires spécialisés et permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les travaux à entreprendre, expliquait alors Modeste Ako, expert en économie des transports et membre du comité de pilotage.

KHADHORMEDIA 18.01.2011 0 1710
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