La Nouvelle Patrie, 01/02/2011
Le parti Adema connaîtra dans 90 jours ou un peu moins, la personne qui défendra ses couleurs à l’occasion de la présidentielle de 2012.
Des prétendants ou supposés l’être dans la ruche bourdonnante, les noms de deux mastodontes et non des moindres sur la scène politique nationale apparaissent sur toutes les tablettes et dans la foulée, ces deux mastodontes, directement ou l’inverse selon plusieurs sources concordantes font l’objet de sollicitations diverses. Dioncounda Traoré, président du CE Adema et président de l’Assemblée Nationale et Modibo Sidibé Premier Ministre et chef du Gouvernement. Les deux ont à la fois des partisans et des adversaires déclarés au sein de la ruche et chaque camp fourbit ses armes dans la perspective d’un duel démocratique.
Si Modibo Sidibé que d’aucun perçoive comme le meilleur présidentiable, toutes tendances confondues après le président ATT, mais obligatoirement confiné dans un compréhensif devoir de réserve en raison de son statut ne pipe mot de sa légitime ambition, Dioncounda en revanche n’en a cure, il a déjà investi le terrain. Président du parti, député à l’AN, donc totalement indépendant par rapport au président sortant, l’élu de Nara qui est perçu comme le moindre mal dans la ruche, s’adjuge la posture de candidat naturel, ne rate aucune occasion pour faire savoir à qui voudrait l’entendre que sa formation politique reviendra aux affaires et avec elle, son candidat. Un avertissement pour tous ceux qui pensent ou croient que l’abeille récidivera avec un indépendant. Dans la trajectoire de reconquête du pouvoir pour le parti Adema, Dioncounda démarche des barons avec l’espoir que ceux – ci soutiennent ou mieux, prennent l’initiative de lancer sa candidature.
De l’autre côté, les partisans du PM qui croient en sa personne, son intégrité, son formidable back grounds et son faisceau relationnel des plus parlants, n’attendrait que sa sortie du gouvernement pour engager le combat. Les partisans de Modibo faudrait – il le rappeler sont, de grands faiseurs de roi. Ils ont joué un rôle clé en 2002 contre Soumaila Cissé et pourraient encore refaire très mal en 2012.
Fadi Ganda