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Présidentielle au Sénégal : Sall, sûr de gagner, craint néanmoins des fraudes

 

DAKAR (SENEGAL), 24 MARS 2012.  A la veille du second tour de la présidentielle qui l'opposera dimanche au chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade, l'ex-Premier ministre sénégalais Macky Sall s'est déclaré certain, dans un entretien à l'AFP, de l'emporter avec quelque «70%» des voix.

DAKAR (SENEGAL), 24 MARS 2012. A la veille du second tour de la présidentielle qui l'opposera dimanche au chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade, l'ex-Premier ministre sénégalais Macky Sall s'est déclaré certain, dans un entretien à l'AFP, de l'emporter avec quelque «70%» des voix. | AFP/ SEYLLOU

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A la veille du second tour de la présidentielle qui l'opposera dimanche au chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade, l'ex-Premier ministre sénégalais Macky Sall s'est déclaré certain, dans un entretien à l'AFP, de l'emporter avec quelque «70%» des voix, mais demeure vigilant face à des fraudes électorales. Des appels au calme et à la transparence ont été lancés. La campagne a donné lieu à quelques incidents violents entre partisans des deux candidats, mais sans commune mesure avec les violences qui avaient précédé le premier tour du 26 février et avaient fait de six à quinze morts et au moins 150 blessés.

Macky Sall, 50 ans, très décontracté dans un salon de sa résidence à Dakar, a affirmé à l'agence de presse que «Wade ne peut pas gagner» car il n'a pas «pu rallier un seul des (douze)candidats» éliminés au premier tour, sans compter la «cascade de démissions» au sein du parti au pouvoir. Agé de 85 ans, Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000, brigue un troisième mandat, ce que l’opposition sénégalaise  avait jugé anticonstitutionnel.

La crainte de fraudes massives

Pour lui le système électoral «est normalement éprouvé et peut permettre l'expression du suffrage sans grande difficulté, pourvu que le pouvoir en place joue le jeu» et, à ce niveau, il dit avoir des «craintes». «Nous avons beaucoup d'échos très inquiétants sur la fabrication de cartes d'identité en dehors des circuits normaux et de gens qui n'étaient pas inscrits et à qui, semble-t-il, on aurait délivré de nouvelles pièces d'identité ou de nouvelles cartes d'électeur», affirme-t-il. 

Il évoque aussi l'utilisation «de paraffine pour éviter que l'encre indélébile (dans laquelle chaque électeur doit tremper un doigt en votant, Ndlr) ne puisse limiter le vote multiple».

Il espère que Wade «aura la sagesse de reconnaître sa défaite»

Autre crainte: voir les partisans du «président sortant publier autre chose que ce qui sort des urnes comme ils ont tenté de le faire au premier tour» le 26 février, à l'issue duquel il a obtenu 26,58% des voix contre 34,81% à Wade. L'ensemble des candidats éliminés ont appelé à voter pour luiainsi que le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature avait été rejetée par le Conseil constitutionnel.

«Je pense qu'il (Wade) aura la sagesse de reconnaître sa défaite et nous épargner une situation» de troubles. Autrement, «ce n'est plus l'affaire de Macky Sall mais d'abord celle du peuple sénégalais qui règlera le problème».

Baisser les prix des denrées de base


S'il est élu, l'ancien Premier ministre aura «plusieurs urgences», dont la «situation dramatique des finances publiques», mais aussi «le règlement de la situation alimentaire préoccupante de plus de 800 000 Sénégalais» menacés de famine dans le nord du pays à cause de la sécheresse. Il prévoit un réduit de moitié environ, soit une vingtaine de ministres, et la réduction de la représentation diplomatique du Sénégal pour générer «des économies» devant permettre, en particulier, une baisse des prix des denrées de base.

Sur d'éventuelles poursuites contre le Wade et sa famille, Macky Sall sourit: «Le Sénégal est quand même une , une république avec des lois et règlements. Tout se fera dans ce cadre républicain». Mais, assure-t-il, «un Etat nouveau doit faire l'état des lieux, c'est la moindre des choses».

A propos du Mali : «Il faut arrêter ce drame»

Sur la scène internationale, Macky Sall affirme vouloir d'abord tenter «de redonner au Sénégal sa crédibilité diplomatique qui a été écorchée très gravement» par l'action du chef de l'Etat sortant.

Son objectif est de mettre en place «une diplomatie efficace de développement, de promotion de la paix, qui doit d'abord commencer chez nous où nous avons un conflit qui dure depuis trente ans» en Casamance (sud), «en liaison avec les pays limitrophes, Gambie et Guinée-Bissau», concernés par le conflit.

Il a condamné le coup d'Etat militaire qui a renversé jeudi au Mali voisin le président Amadou Toumani Touré à qui, selon lui, le pouvoir doit être rendu. «Il est inconcevable qu'il y ait un coup d'Etat qui perturbe le cycle démocratique. Je souhaite que les ministres arrêtés soient libérés» dit-il, ajoutant qu'il «faut arrêter ce drame».

Vidéo. Macky Sall pense recueillir 70 % des voix




Vidéo. Au premier tour, Wade avait voté sous les huées




LeParisien.fr

KHADHORMEDIA 25.03.2012 0 2560
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