« J’apporte la caution politique au djaka »
Sam Konan (Radio C.I) : quel sens donnez-vous au djaka ?
C’est une culture qui était plutôt mourante, nous essayons de la revaloriser pour mieux la faire connaître. Voilà le sens de ce festival qui a été initié par de jeunes cadres dida-godié, principalement de Divo et Lakota.
Narcisse Tayoro (Vedetteinfo) : vous êtes présent à cette 3ème édition, quel message voulez-vous lancer à la population dida et à tous les ivoiriens ?
J’apporte la caution morale et politique à ce festival. Vous savez le Président de la République, Laurent Gbagbo est un homme de culture. Vous l’avez déjà vu jouer des instruments, c’est un artiste dans l’âme. Donc, partout où la culture est célébrée, nous nous devons d’être là en son nom. Je suis venu pour apporter ce coup de pouce politique pour que ce festival connaisse un franc succès et qu’il acquiert le soutient de tous les cadres travailleurs, hommes politiques, responsables à quelque niveau que ce soit dans la sous région pour que les prochaines éditions soient plus populaires que ce que nous connaissons actuellement. Je pense qu’avec cette troisième édition, le festival est sorti de l’anonymat. Mais il faut qu’il atteigne une vitesse de croisière qui lui permette de se propulser au plan national. Il faut que les autres régions de la C.I sachent que ce festival annuel à lieu à Akabia pour faire la promotion de la culture Dida-Godié du sud-Bandama. Ce festival vient après celui de Gagnoa, initié par nos frères bété de Gagnoa. Ils sont quand même nos cousins d’à côté. Nous allons leur montré aussi que nous apprécions leur initiative et qu’à partir de celle-ci , nous essayons de faire semer l’idée dans la sous région afin que la richesse culturelle de notre pays soit véritablement vécue dans toutes les régions de la C.I. donc, après Gagnoa , il y a Akabia , et puis d’autres régions prendront le relais pour que la culture de la C.I se vive dans toute sa diversité.
Jean Noel Kouamé (Onuci Fm) : selon vous monsieur le ministre, la spécificité de cette culture dida c’est quoi ?
Le symbole de la culture dida, c’est ce que vous voyez sur le pagne ; c’est-à-dire la femme travailleuse qui vient des champs avec son panier au dos. C’est le symbole qui est à l’entrée de Divo, je crois que c’est un symbole fédérateur de la culture dida. Maintenant, la spécificité, pour l’instant ce festival est à la recherche des arts et des phénomènes culturels. Lorsque nous aurons fait le tour de ce qui est produit en matière de culture, et d’art dans notre sous région, nous essayerons de donner un cachet particulier et je pense que ce sera la touche particulière de la 4ème édition l’année prochaine.
Baretth (Radio Fraternité Divo) :est-ce à dire que d’autres régions prendront la relève ? Peut-on l’espérer pour Lakota ?
Non, Lakota ne fera pas un festival à part ! Il s’agit ici d’un festival qui regroupe toutes les cultures dida-Godié du sud-Bandama. Donc, lakota viendra chaque année à Akabia. Mais, lakota va s’entraîner de continuer la recherche des phénomènes culturels dans la région de lakota et tout le monde viendra ici. C’est ce que nous souhaitons. Cette place que vous voyez, est une place pittoresque, un site qui lui-même est culturel. Nous voulons dédier ici un palais de la culture dida-Godié que nous baptiserons comme nous le souhaiterons tous ensemble. Mais, c’est Akabia qui sera le siège du festival Dida-Godié du sud-Bandama, lakota, Divo, hiré, fresco y compris.
Jean Noel Kouamé (Onuci FM) : qui parle de culture parle de paix. Nous savons que la région dont vous parlez n’est pas à l’abri des conflits, car il y a en a. que faites-vous pour palier à cela ?
Justement ces festivals sont faits pour rapprocher les uns et les autres, pour dissiper les conflits. Il faut créer autour du ludique, autour du théâtral, du fait culturel l’adhésion populaire, la compréhension mutuelle et partant, la culture de la paix. C’est un phénomène qui est fait pour dissiper les conflits. En ce qui concerne le règlement politique des conflits, nous nous investissons chaque jour pour pouvoir régler les conflits avec les préfets, les sous-préfets, la chefferie traditionnelle. Nous essayons d’intervenir là où il y a des germes de conflits pour les régler. Mais, en terme populaire, solennel, de phénomène, ce festival est fait pour créer des conditions, les circonstances d’une réjouissance, d’une allégresse populaire, d’une unité au niveau culturel.
David Yala (Intelligent d’Abidjan) : peut-on dire qu’avec ce festival, la culture dida sera relancée, surtout qu’elle était endormie ?
Comme je l’ai dit dès le départ, pendant longtemps cette culture était à plat ventre. Nous essayons de la mettre à genou et, à la 4 ème édition nous pensons qu’elle sera sur pied.