Le 04/03/2011 à 17:18 POLITIQUE ECONOMIQUE
Inde/Politique économique
Dans un discours à l’adresse de grands dirigeants d’entreprises, M. Mukesh Ambani, le plus riche industriel indien, président de Reliance Industries, reprochait au premier ministre indien, de ne pas être suffisamment audacieux pour faire que l’Inde devienne une économie de premier plan et une puissance mondiale. Il critiquait les petites réformes sans signification et regrettait le manque de vision des dirigeants du pays (Financial Times, 1 Mars 2011).
Vive critique de la politique gouvernementale indienne par M. Mukesh Ambani Strong criticism on the Indian governance by M. Mukesh Ambani
M. Mukesh Ambani, le plus riche industriel indien, reproche au gouvernement de Manmohan Singh, le premier ministre indien, de ne pas être suffisamment audacieux pour faire que l’Inde devienne une économie de premier plan et une puissance mondiale.
M. Ambani, président de Reliance Industries, attirait l’attention sur une Inde à deux vitesses dont les divisions ne pourraient être résolues par de petites réformes sans signification et un manque de vision parmi ses dirigeants.
Il appelait à un retour urgent à des politiques de rupture telle que les réformes financières que M. Singh avait organisées afin de prendre le plein avantage du potentiel économique du pays.
Dans un discours à l’attention de grands dirigeants d’entreprises, il déclarait que « l’Inde a besoin d’une nouvelle vision forte et d’un plan d’action réalisable »
M. Ambani faisait valoir le décalage entre les 1,2 milliard de personnes pauvres et les millions de personnes qui profitent de la prospérité de l’Inde.
Il appelait les grands dirigeants d’entreprises du pays à investir dans de nouveaux modèles pour résoudre les besoins pressants dans des secteurs comme l’agriculture, la santé, et l’éducation.
Le budget présenté par le ministre des finances a aussi été vivement critiqué par beaucoup d’analystes comme étant plutôt bricolé qu’ouvert sur de nouvelles perspectives ou le renforcement de projets d’investissements indiens.
Ce discours – fort - dans lequel M.Ambani a identifié des secteurs de l’économie comme les infrastructures comme étant lamentables, est inhabituel. Il parle en effet rarement en public et il a lui-même fait face à des critiques sur sa propre richesse et particulièrement la construction d’une tour pour sa famille à Mumbai.
Ces déclarations faisaient suite aux vives critiques de dirigeants d’industries contre la gouvernance du pays et face aux scandales de corruption à haut niveau.
En dépit de projections de croissance économique à 9% en 2011, il faut que l’Inde retrouve la confiance des investisseurs. Les investissements dans le pays ont rapidement baissé ces 3 derniers mois, les investisseurs s’inquiétant de la corruption, la forte inflation et la capacité du gouvernement à maîtriser le déficit fiscal.
Ces investisseurs s’inquiètent aussi du maintien de M. Manmohan Singh, économiste respecté, mais dont le second terme comme premier ministre a été paralysé par des politiques de coalition.
(Extr. de Financial Times, par James Lamont, 1/3/2011)
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